Les entreprises dont les fonds propres ont été entamés par la crise sanitaire vont pouvoir se tourner vers les banques : des prêts participatifs avec garantie de l'État vont être mis en place au début de l'année prochaine.
De nombreuses entreprises ont puisé dans leurs fonds propres afin de passer le cap de la crise sanitaire. Le ministère de l'Économie veut les aider à regarnir ces fonds propres par le biais d'un dispositif de prêts participatifs garantis par l'État. « Nous avons, et j’ai personnellement, entendu les critiques d’un certain nombre d’économistes qui disaient que ces prêts participatifs étaient insuffisants, la reconstitution des fonds propres devait être plus forte », a expliqué Bruno Le Maire à l'occasion d'une conférence de presse. « Nous avons fixé désormais comme ambition 20 milliards d’euros d’encours de prêts participatifs pour la reconstitution des fonds propres des entreprises », a-t-il poursuivi. Ce sont les banques qui prêteront cet argent en fonction des dossiers.
Reconstitution des fonds propres
La CGPME espère que le dispositif n'exclura pas les sociétés qui étaient viables avant la crise. La confédération générale des petites et moyennes entreprises demande à ce que ces prêts soient « simples et accessibles » et que les remboursements puissent s'étaler sur une période de 10 ans. Sans ces conditions, la mesure risque de « rater sa cible ». Il faudra effectivement voir les modalités de ces prêts garantis, qui seront mis en œuvre au premier trimestre 2021. Un amendement au projet de loi de finances 2021 a d'ailleurs été prévu.
Pour les entreprises ayant un potentiel de rebond
Cette mesure s'inscrit dans le cadre du plan de relance de 100 milliards d'euros, mais le gouvernement n'avait dévoilé le montant de l'enveloppe. Ces prêts participatifs doivent être distribués jusqu'à la fin 2022. La Fédération bancaire française, partie prenante dans cette initiative, a précisé que les prêts s'adressaient aux entreprises ayant un « vrai potentiel de rebond, mais qui ont été pénalisées par une exploitation déficitaire sur l’exercice » en raison des besoins liés à l'épidémie. Par ailleurs, un label « Relance » va être mis en place pour les organismes de placement collectif qui investissent dans les PME françaises. L'objectif est de diriger une partie de l'épargne des Français vers ces PME : Bercy espère mobiliser de 10 à 20 milliards d'euros.