« Un jour mémorable », s'emballe Michel Barnier, commissaire européen en charge des services financiers. On comprend son enthousiasme : les ministres des finances de l'Union européenne se sont finalement entendus pour accorder leurs violons sur le projet d'union bancaire.
Au terme d'un marathon de 12 heures de discussion, les ministres ont donc accepté le « deuxième pilier » de l'union bancaire qui a pour mission d'éviter au vieux continent de souffrir à nouveau d'une crise en zone euro. Autant dire que l'enjeu, certes technique, était pourtant de taille. Si les États-membres se sont mis d'accord, il faut maintenant que le texte en passe par le Parlement européen. Mais un premier pas d'importance a donc été franchi.
Un mécanisme à deux étages
Le texte prévoit que les quelques 300 banques de la zone euro puissent ordonner leurs faillites. Ce mécanisme, qui devrait être lancé en 2016, impliquera un comité de résolution et un fonds unique, le tout devant gérer la faillite d'un établissement bancaire ou l'aider à se restructurer. Le secteur des banques abondera le fonds, mais ce dernier ne sera réellement en état de fonctionner que dans une décennie au mieux.