La taxe d'habitation vit-elle ses dernières heures ? À entendre Bruno Le Maire, cette taxe n'est pas dans les petits papiers du ministère de l'Économie, qui la juge désormais injuste et peu transparente.
Au micro de BFM TV, Bruno Le Maire n'a pas de mots assez durs contre la taxe d'habitation. Le ministre de l'Économie la dépeint comme un impôt qui n'est « pas juste », « pas clair » et « pas compréhensible pour les Français ». Pour le locataire de Bercy, c'est simple : cette taxe doit disparaitre à terme. Cela tombe bien : la taxe d'habitation sera de l'histoire ancienne pour 80% des ménages d'ici à 2020. Avec un premier jalon posé dès l'année prochaine, via le projet de loi de finances qui va supprimer cet impôt pour une partie des contribuables.
Bruno Le Maire en guerre contre la taxe d'habitation
Bruno Le Maire, décidément très remonté contre la taxe d'habitation, la juge « foncièrement injuste » car « elle pèse sur ceux qui ont des revenus modestes ». Il plante la banderille finale : « Le niveau de paiement de cette taxe d'habitation, c'est vraiment au petit bonheur la chance. On ne sait pas quelles sont les bases, tout ça est complètement obscur, personne n'y comprend rien. Nous, nous supprimons. Justice ! ». Voilà la taxe d'habitation rhabillée pour l'hiver… quitte à provoquer la grogne des localités qui engrange le produit de cette taxe. Des actions seront d'ailleurs menées dans l'Eure, le département de Bruno Le Maire, pour protester contre la disparition à terme de cet impôt.
Contre-feu
Cette communication autour de la taxe d'habitation n'est pas innocente. Elle ressemble à une réponse du gouvernement face aux accusations beaucoup entendues concernant le budget 2018, qui serait très favorable pour les plus aisés. Les ménages modestes et les classes moyennes en profiteraient moins. Porter l'estocade contre un impôt qui sera supprimé pour la grande majorité des ménages ne mange pas de pain.