Vidéoprotection : après les à prioris, la croissance du secteur

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Par Charles-albert Gueury Publié le 27 septembre 2013 à 2h35

La vidéoprotection, ou vidéosurveillance, longtemps décriée dans certains cercles, fait maintenant l'objet d'un consensus de plus en plus large au sein de la population française. En effet, un sondage BVA réalisé en février 2013 démontre que le support au développement de la vidéoprotection rassemble 75% des Français.

Depuis plusieurs années, un mouvement politique et législatif s'est opéré, accompagné d'un changement sémantique : les pouvoirs publics utilisent désormais le terme « vidéoprotection » depuis la loi LOPPSI 2 du mars 2011 qui induit ce changement de vocabulaire.

Depuis les débuts de la vidéoprotection dans les années 1990, la compréhension globale de son principe et de son fonctionnement n'a cessé de progresser parmi le public.

Au départ, ce système était vécu comme une menace

Le qualificatif d'orwellien était couramment employé. Cependant, avec le temps, les citoyens ont pu constater les nombreux effets bénéfiques qu'offre la vidéoprotection, tant en ce qui a trait à la lutte contre le terrorisme ou la criminalité ordinaire qu'à son effet de dissuasion marqué. C'est d'ailleurs pour celà qu'il convient d'utiliser le vocable vidéoprotection plutôt que vidéosurveillance, l'objectif étant de contribuer au bien-être et à la sécurité du public et non de relever ses moindres faits et gestes.

A la différence de la vidéosurveillance, la vidéoprotection permet aux collectivités et aux entreprises d'anticiper des délits en définissant en amont des paramètres de surveillance. L'action de protection est donc facilitée grâce à un système intelligent qui complète la vigilance humaine.

Il devient crucial de se demander comment améliorer le système actuel, le rendre encore plus efficace, tout en continuant à préserver la liberté et la vie privée de chacun.

Arriver à la « vidéoprotection intelligente »

Cette approche met l'accent sur l'automatisation des systèmes et le progrès technologique pour permettre aux humains en charge du monitoring de se concentrer sur ce qui est véritablement important.

Un secteur économique en forte croissance, des ressources d'emplois inexploitées

L'industrie mondiale de la surveillance par vidéo est estimée à 13 milliards d'euros et devrait atteindre 39 milliards en 2020 (Selon le Cabinet Homeland Security Research). La vidéoprotection est un secteur en croissance, créateur de nombreux emplois et qui constitue en soi un puissant moteur économique sur l'ensemble du globe. Ainsi, en 2009, le marché commun du Mexique, de la Colombie, du Vénézuela, du Chili, de l'Argentine et du Panama représentait 263 millions de dollars américains (source : Security magazine).

En France, le nombre de caméras s'élève autour de 935 000, alors qu'il était proche de zéro il y a 20 ans.

Cela correspond à des milliers des postes créés autant au niveau de l'installation du matériel, de la gestion des systèmes et de la surveillance des images. Avec l'arrivée de nouvelles technologies dans le domaine, il est impératif que la France prenne le leadership dans ce secteur prometteur et devienne un pôle d'innovation en vidéoprotection, tant sur le plan éthique que technologique. En agissant dès maintenant, nous pourrons nous établir comme une référence mondiale en la matière.

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Charles-Albert Gueury est un entrepreneur autodidacte, devenu l'expert français de la vidéosurveillance par IP.

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