Supermarchés : pas de baisse de prix en 2024 ?

En dépit des manœuvres gouvernementales cherchant à réguler les prix via des négociations anticipées, Michel-Édouard Leclerc, figure emblématique de la grande distribution, l’affirme : 2024 ne verra pas de baisses de prix.

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Par Grégoire Hernandez Modifié le 18 octobre 2023 à 12h58
Supermarchés : pas de baisse de prix en 2024 ?
4,9 %L'inflation a grimpé de 4,9 % en septembre 2023.

Des hausses de prix allant de 5 à 25 %

Sur le plateau de BFM Business, Michel-Édouard Leclerc met en garde face à l'optimisme gouvernemental. « Je ne connais pas de marchés qui vont baisser, sauf marginalement », lance-t-il, montrant la réalité d'une économie confrontée à des coûts croissants. Et le paysage n'est guère plus réjouissant quand on observe les premières propositions des industriels pour 2024. Avec des hausses allant « de 5 à 25% », il est clair que le secteur se prépare à un contexte tendu.

Le gouvernement, dans sa quête de modération des prix, mise sur une avancée des négociations commerciales entre industriels et supermarchés. Mais pour Leclerc, cette décision semble déconnectée des réalités du terrain. Les industriels, face aux incertitudes économiques, hésitent à fixer leurs conditions générales de vente. « Dans le doute sur l'évolution de leurs coûts, ils demanderont des hausses de tarifs », explique le patron des centres E.Leclerc.

Pour Leclerc, il n'y aura aucune baisse des prix

Le projet de loi actuellement en débat au Parlement vise à revoir le calendrier des négociations. L'idée : parvenir plus tôt à un accord pour influencer les prix en rayon. Mais même face à cette tentative de régulation, la position de Michel-Édouard Leclerc demeure ferme et sans équivoque. « C'est très clair, il n’y aura pas de baisses de prix ». Avec des deadlines repensées. Le 31 décembre pour les entreprises à moins de 350 millions d’euros de chiffre d'affaires et le 15 janvier pour les autres. Le défi semble de taille.

E.Leclerc maintient un cap ambitieux malgré un contexte économique tendu. Celui de ramener l’inflation des produits de consommation courante à la hauteur de l’inflation générale, idéalement en-dessous des 5%. C'est un véritable défi quand on sait que l'inflation a grimpé à 4,9% en septembre 2023. Et la donne devient encore plus ardue lorsque l’on note que l'inflation alimentaire s'approche dangereusement des 10%.

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Étudiant en école de journalisme. Journaliste chez Économie Matin depuis septembre 2023.

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