Climat : avec 62 degrés, les Brésiliens fondent au soleil

À Rio de Janeiro, les températures ressenties ont dépassé les 62°C le dimanche 17 mars 2024 ! Le Brésil est frappé de plein fouet par le phénomène climatique El Niño, et le sud du pays n’est pas épargné par de fortes vagues d’inondations.

Axelle Ker
Par Axelle Ker Modifié le 19 mars 2024 à 10h32
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62,3°C Les températures ressenties dans certains quartiers de Rio de Janeiro ont grimpé jusqu'à 62,3°C.

Des températures extrêmes sur l'ensemble du Brésil

Dans les quartiers de l'ouest, parmi les plus pauvres de Rio de Janeiro, où vit 40 % de la population, notamment dans celui de Guaratiba, les températures ont atteint les 42 °C, et jusqu'à 62,3 °C en ressenti ! Même dans les zones plus aisées, comme le quartier du Jardin Botanique, la température ressentie a grimpé jusqu'à 57,7 °C. Les plages emblématiques d'Ipanema et de Copacabana, ainsi que le parc de Tijuca, ont été prises d'assaut par les habitants en quête de fraîcheur et d'air respirable, provoquant des embouteillages sur plus d'une vingtaine de kilomètres. Même s'il s'agit de la période estivale, ces températures sont loin d'être habituelles. L'ensemble du pays suffoque sous des températures avoisinant les 30 à 35°C au minimum.

Pendant que Rio de Janeiro suffoque, le sud du Brésil fait face à un tout autre défi : des pluies diluviennes qui menacent de submerger la région. « Le système le plus préoccupant est un front froid très intense qui arrivera avec des pluies torrentielles et de possibles coups de vent », prévient et s'inquiète l’agence d’information météorologique MetSul. L'État du Rio Grande do Sul, déjà éprouvé par une chaleur accablante en février 2024, provenant d'un dôme de chaleur venant d'Argentine, se prépare à des précipitations pouvant atteindre 500 millimètres. À Uruguaiana, une ville frontalière avec l'Argentine, on peut voir des images d'apocalypse, avec des rues transformées en véritables rivières et des autobus piégés par les eaux montantes.

Une intensification du phénomène El Niño

Les autorités brésiliennes s'efforcent de gérer tant que faire se peut la situation. Comme le précise CNN Brasil, la ville d'Uruguaiana a déclaré l'état d'urgence en prévision des inondations à venir. Mais au-delà des mesures immédiates, c'est toute une réflexion sur l'avenir de nos sociétés et de notre planète qui est en jeu. Ces événements extrêmes ne sont en effet pas isolés et en Amérique latine, ils sont principalement dus au phénomène El Niño.

Entre les incendies ravageurs au Chili et les vagues de chaleur suffocantes au Brésil, le signal est clair : le climat de la planète change à une vitesse alarmante. Depuis l'ère préindustrielle, la température moyenne a augmenté d'environ 1,2°C, conséquence directe, selon les experts, de cette multiplication des phénomènes météorologiques extrêmes.

Axelle Ker

Diplômée en sciences politiques et relations internationales, journaliste chez Économie Matin & Politique Matin depuis septembre 2023.

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