Smic : nouvelle hausse prévue en mai 2023

Augmentation du Smic et appel aux entreprises

La première ministre Elisabeth Borne a annoncé une hausse du Smic de 2,19 % au 1er mai 2023, lors d'une visite dans un hypermarché à Hanches (Eure-et-Loir). Cette augmentation est due à l'inflation, qui a atteint 5,7 % en mars. Il s'agit d'une mesure essentielle pour préserver le pouvoir d'achat des Français face à l'augmentation constante des prix, notamment des prix de l'alimentaire.

Le smic net mensuel sera donc revalorisé de 30 euros, passant à 1.383 euros pour un temps plein. Mme Borne a également invité les entreprises à "renégocier au plus vite les grilles salariales" pour les employés, afin de ne pas pénaliser ceux qui gagnent un peu plus que le Smic.

Le panier anti-inflation et le pouvoir d'achat

Accompagnée de la ministre déléguée aux PME Olivia Grégoire, la première ministre a souligné l'importance du "panier anti-inflation" mis en place par la grande distribution pour éviter une forte hausse des prix. Elisabeth Borne a affirmé que "grâce au trimestre anti-inflation, avec cet engagement des distributeurs à rogner sur leurs marges pour protéger le pouvoir d'achat, on a pu éviter cette flambée des prix de l'alimentation et des produits d'hygiène".

Pourtant le projet avait connu un mauvais démarrage, entre désaccords, initiatives et manque de communication. Les enseignes engagées dans le trimestre anti-inflation, qui arrive à échéance le 15 juin, ont en moyenne baissé les prix de 5% sur les produits concernés, voire de 7% pour le réseau Système U.

Contexte économique difficile

L'annonce de l'augmentation du Smic intervient après la publication des estimations définitives de l'inflation pour le mois de mars, tirée par l'envolée des prix des produits alimentaires. L'INSEE avait d'ailleurs déjà prévu qu'une revalorisation serait nécessaire.

En mars 2023, les prix à la consommation augmentent de 0,9 % sur un mois et de 5,7 % sur un anhttps://t.co/i1xn4iG56w

— Insee (@InseeFr) April 14, 2023

Le Smic bénéficie chaque année d'une hausse mécanique au 1er janvier, tenant compte de la hausse des prix pondérée pour les 20% de ménages aux plus faibles revenus. Des revalorisations interviennent aussi en cours d'année dès que l'inflation dépasse les 2%.