Automobile : les voitures thermiques polluent toujours autant

L’essor des véhicules électriques marque un tournant dans la lutte contre la pollution automobile, mais les voitures thermiques peinent à réduire significativement leurs émissions de CO2. La Cour des comptes européenne met en lumière cette réalité contrastée et les défis à relever pour atteindre les objectifs climatiques de l’UE.

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Par Rédaction Publié le 3 février 2024 à 10h30
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Des progrès limités chez les véhicules thermiques

Malgré les réglementations instaurées depuis 2010 par l'Union européenne, les émissions de CO2 des voitures thermiques n'ont pas connu de diminution significative. La Cour des comptes européenne révèle que les émissions en conditions réelles n'ont pas baissé, les constructeurs s'étant focalisés sur des résultats mesurés en laboratoire plutôt que sur route. Cette distinction soulève des questions sur l'efficacité des normes actuelles et la pertinence des méthodes de test.

Les émissions sur route sont influencées par divers facteurs, tels que le comportement du conducteur, la circulation ou l'usage de la climatisation. En 2017, un nouveau cycle d'essai en laboratoire, plus représentatif des conditions de conduite réelles, a été introduit. Ce changement a permis de mieux appréhender les émissions réelles, réduisant l'écart entre les résultats de laboratoire et ceux constatés sur route.

L'essor des voitures électriques, un levier clé

La baisse significative des émissions de CO2 dans le secteur automobile depuis 2020 est principalement attribuable à l'augmentation de la part des véhicules électriques. Ce changement s'inscrit dans un contexte où l'Union européenne s'efforce de réduire son empreinte carbone et de promouvoir des alternatives plus écologiques. Les voitures électriques, avec leurs émissions nulles à l'usage, représentent une avancée majeure dans cette direction.

Toutefois, la transition vers les véhicules électriques soulève de nouveaux défis. La Cour des comptes européenne souligne l'importance de rendre ces véhicules abordables, de développer suffisamment d'infrastructures de recharge et de garantir l'approvisionnement en matières premières nécessaires à la fabrication des batteries. Ces éléments sont cruciaux pour que les particuliers adoptent massivement les véhicules à émission nulle.

Enjeux et perspectives pour 2030

Les objectifs de réduction des émissions de CO2 fixés par l'UE pour 2030 posent un défi majeur. La Cour des comptes note une discordance entre ces objectifs et les ambitions climatiques de l'UE, notamment en ce qui concerne la transition vers des véhicules moins polluants. La réussite de cet objectif dépendra de la capacité à encourager une adoption plus large des véhicules électriques.

En 2021, les émissions du secteur des transports représentaient 23 % des émissions totales de gaz à effet de serre de l'UE, plus de la moitié provenant des voitures particulières. Cette donnée souligne l'urgence de trouver des solutions pour réduire l'impact environnemental du secteur automobile.

Bien que l'augmentation des voitures électriques constitue un progrès notable, la réduction des émissions de CO2 dans le secteur automobile reste un défi complexe. Les véhicules thermiques doivent évoluer pour minimiser leur impact écologique, tandis que l'adoption des véhicules électriques doit être encouragée par des politiques adaptées et un soutien infrastructurel suffisant. La route vers un avenir plus propre est encore longue, mais les premiers pas ont été franchis.

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