NKM promet 100 milliards aux entreprises et attaque les 35 heures

Paolo Garoscio
Par Paolo Garoscio Modifié le 31 août 2015 à 7h57
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3%Le Pacte de stabilité prévoit un déficit inférieur à 3% pour les pays de l'Union Européenne.

On sent que les Présidentielles de 2017 sont à l'horizon puisque tout le monde commence à s'exprimer sur ce qu'il ou elle ferait s'il devenait président. Nathalie Kosciusko-Morizet a fait l'exercice ce dimanche 30 août 2015 pendant le "campus rentrée" de son micro-parti "La France droite". Et le programme est vaste (et très de Droite) : choc fiscal pour les entreprise, 35 heures, ISF... devant la presse elle ne s'est pas privée.

Baisse d'impôts de 100 milliards d'euros pour les entreprises ?

Premier cheval de bataille de la future candidate aux primaires du parti Les Républicains, les entreprises et les impôts. Elle promet tout simplement "un choc fiscal" pour faire baisser les impôts "par l'ascenseur". Cette baisse d'impôts ? Elle serait de "100 milliards d'euros tout de suite, en début de mandat".

Petit souci : Bruxelles risque de ne pas apprécier. La France s'est engagée à rentrer dans les clous du Pacte de Stabilité qui prévoit 3% de déficit public par an et pour ce faire elle a augmenté les impôts des ménages et réduit ses dépenses. NKM ne semble pas gênée par ça : elle est prête "à assumer durant quelques années un déficit qui se creuse". Pierre Moscovici appréciera.

L'ISF est un "impôt idiot" et les 35 heures pourraient bien y passer

Toujours dans son optique de drague envers les entreprises et les chefs d'entreprise, qui n'est pas sans rappeler le couac de communication d'Emmanuel Macron le jeudi 27 août 2015, NKM s'attaque à deux sujets qui tiennent à coeur au MEDEF et à son patron, Pierre Gattaz : l'ISF et les 35 heures.

L'ISF, par exemple, est tout simplement "un impôt idiot" pour NKM ce qui laisse présager une volonté de le supprimer.

Quant aux 35 heures, selon elle elles ont été "assouplies" mais personne ne veut les "supprimer". Mais le discours de la vice-présidente du parti Les Républicains est ambigu : si on pourrait croire qu'elle est pour les supprimer, elle estime aussi qu'il ne faut pas "s'obnubiler" devant ce sujet.

Il faudra attendre un peu avant de savoir ce qu'elle veut faire de cet acquis social.

Paolo Garoscio

Après son Master de Philosophie, Paolo Garoscio s'est tourné vers la communication et le journalisme. Il rejoint l'équipe d'EconomieMatin en 2013.   Suivez-le sur Twitter : @PaoloGaroscio

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