Sans les allocations, le taux de pauvreté aurait été de 22,3% en France

Anton Kunin
Par Anton Kunin Publié le 7 septembre 2018 à 13h54
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11%Si l'on inclut les conjoints et les personnes à charge, la proportion des personnes touchant des prestations sociales s'élève à 11%.

S’il n’y avait pas les prestations sociales, 1 Français sur 5 aurait été pauvre : tel est le constat glaçant fait par la DREES, le service des statistiques du ministère des Solidarités et de la Santé.

Grâce aux minima sociaux, le taux de pauvreté a pu être réduit de 8,1 points en 2015

Le taux de pauvreté s’établit à 14,2% en France. C’est certes beaucoup, mais dans l’hypothèse où les Français vivraient uniquement de leurs revenus d’activité et de patrimoine, beaucoup plus de nos compatriotes auraient été pauvres : 22,3% très précisément, soit 1 Français sur 5, apprend-on à la lecture de l’édition 2018 de l’ouvrage « Minima sociaux et prestations sociales » édité par la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES).

L’INSEE considère comme pauvre toute personne dont le niveau de vie est inférieur de 60% au niveau de vie médian. En 2015, on était considéré comme pauvre si on touchait moins de 1 015 euros par mois. À noter que la moitié de ces personnes touchaient moins de 815 euros par mois.

En 2016, le versement des prestations sociales a coûté 26,2 milliards d’euros aux finances publiques

Les allocations constituent donc un outil puissant de réduction de la pauvreté en France. Fin 2016, 4,15 millions de personnes étaient allocataires de l’un des dix minima sociaux. Avec les conjoints et les personnes à charge (7 millions de personnes), 11% de la population était couverte par les minima sociaux. Cette générosité a bien sûr un coût pour les finances publiques : 26,2 milliards d’euros en 2016.

La majeure partie de cette enveloppe est en effet dédiée aux personnes vivant sous le seuil de pauvreté. En 2015, 65% de la masse totale des minima sociaux était ainsi distribuée aux 10% des personnes les plus pauvres avant redistribution. Preuve supplémentaire de l’importance des allocations pour le budget de ces personnes : les minima sociaux représentent 13% du revenu disponible des ménages situés en dessous du seuil de pauvreté.

Anton Kunin

Après son Master de journalisme, Anton Kunin a rejoint l'équipe d'ÉconomieMatin, où il écrit sur des sujets liés à la consommation, la banque, l'immobilier, l'e-commerce et les transports.

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