Amazon va devoir régler une amende de 4 millions d'euros en raison de pratiques abusives envers ses fournisseurs. Le ministère de l'Économie a gagné son bras de fer même si Bercy demandait une sanction plus élevée.
En décembre 2017, suite à une enquête de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), le ministère de l'Économie assignait Amazon devant le tribunal de commerce. En cause, des pratiques abusives entre la plateforme de commerce en ligne et ses fournisseurs, qui se rapprochent de ce qui peut se passer entre la grande distribution et ses fournisseurs. Avec parfois le risque de faillite pour ces derniers, s'ils ne respectent pas à la lettre les desideratas de leur client : délais de livraison raccourcis, changements intempestifs dans les contrats, avance des frais en cas de problème de livraison…
Des fournisseurs à la merci d'Amazon
Amazon a également droit de vie et de mort sur la présence d'un vendeur sur sa plateforme en suspendant unilatéralement son contrat. Le géant américain a finalement écopé d'une amende de 4 millions d'euros, au lieu des 10 millions envisagés à l'origine par Bercy. L'entreprise a obtenu une réduction substantielle car elle s'est engagée à changer ses pratiques pour respecter la législation en vigueur en France. Selon un communiqué d'Amazon, les clauses ont déjà été modifiées ou mises à jour.
Clauses mises à jour
« Plus de 10 000 entreprises françaises génèrent chaque année des centaines de millions d'euros de chiffre d'affaires en vendant à des clients français et en exportant vers l'étranger via Amazon », explique encore le géant du e-commerce, qui reste « concentré » sur le développement du « meilleur service possible pour nos clients et partenaires de vente ». Le ministère de l'Économie y veillera également.
