Le CDD instaure la précarité de l’emploi

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Par Aurélien Delacroix Modifié le 9 décembre 2014 à 7h42

Pas besoin de contrat unique de travail ou de démantèlement du CDI : l'activité économique étant ce qu'elle est, les employeurs se tournent massivement vers les CDD pour embaucher, faute de visibilité, des salariés à court terme.

Plus de CDD plus courts

La Dares, service dépendant du ministère du Travail, a calculé qu'en 2013, les entreprises ont surtout embauché en CDD. Le nombre de ces contrats à courte durée a ainsi augmenté de 2,3 points pour représenter 83,6% des embauches l'an dernier.

C'est surtout vrai dans le secteur tertiaire, avec des CDD qui ont représenté 85,3% (+2,3 points par rapport à 2012). Les Arts, spectacles et activités récréatives, ainsi que l'Édition, l'audiovisuel et la diffusion sont particulièrement friands de CDD. À l'autre bout du spectre, la part des contrats à durée déterminée a reculé dans les secteurs de la construction et de l'industrie, avec des chiffres de respectivement 60,6% (-1 point) et 67,9% (-0,5 point). En termes socioprofessionnel, ce sont les ouvriers peu qualifiés qui sont toujours plus souvent embauchés que les autres, à 89,1%.

Un secteur tertiaire à la peine rayon CDI

L'étude précise également que la grande majorité des CDD va à son terme. Mais leur durée médiane se réduit de plus en plus : 10 jours seulement en 2013, ce qui représente quatre jours de moins qu'en 2012 ! C'est pire encore dans le secteur des services, avec la moitié des contrats à durée déterminée ne comprenant que 8 jours ou moins. C'est 62 jours dans l'industrie, et 80 jours dans la construction.

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De formation économiste, Aurélien s'est spécialisé dans le domaine de la technologie, plus particulièrement dans l'émergence de l'intelligence artificielle et ses implications sociétales.

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