Le futur patron du Medef, Pierre Gattaz, veut sanctuariser l’entreprise en France

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Par Calculette Modifié le 18 juin 2013 à 14h04

Lundi soir à l'espace Hamelin dans le 16ème arrondissement de Paris, un petit comité de deux cents patrons et quelques journalistes se sont rassemblés autour de Pierre Gattaz, candidat à la présidence du Medef Mouvement des Entreprises de France et de son équipe composée (de gauche à droite) de Thibault Lanxade, Geoffroy Roux de Bezieux, Patrick Bernasconi, Jean-Claude Volot et Jean-François Pilliard.

Le Medef montre l'exemple

Quel plaisir de voir côte à côte sur l'estrade ces six candidats à la présidence du syndicat patronal qui hier encore se battaient chacun pour sa propre sensibilité ! C'est une vraie leçon d'humilité, de responsabilité et de dévouement à leur mission qu'ils nous donnent en additionnant leurs énergies et compétences pour une «France 2020» victorieuse. Ces cinq dirigeants d'entreprises se sont résolument ralliés les uns après les autres à Pierre Gattaz , chacun apportant ses compétences acquises au travers de parcours et d'expériences différentes. Ensemble, ils représentent les entreprises de tailles et de natures diverses issues de tous les grands secteurs économiques.

Vivement applaudi par l'assemblée, ce ralliement fut évoqué par Pierre Gattaz en ces termes : «On est capable de mettre nos egos sous le mouchoir et de se battre en parfaite complémentarité pour un projet commun autour de l'économie, autour du pays pour l'entreprise et pour nos enfants, je trouve cela absolument remarquable» regrettant que «pour l'instant malheureusement, il n'y a pas encore beaucoup de femmes mais que cela allait venir.»

Pierre Gattaz apparait comme un homme chaleureux, ouvert, attentif, posé et cependant très enthousiaste. Il a souligné la grande complicité qui unit son équipe, nous confiant en aparté «Nous ne voulions pas de division au patronat comme celle qu'a subie l'UMP».

«Aujourd'hui les entreprises sont asphyxiées, ligotées, terrorisées...»

Monsieur Gattaz insiste : L'entreprise est riche de « ses métiers, ses compétences, ses jeunes, ses minorités...» Face au chômage record, les entreprises ont tout pour réussir pleinement avec pour objectif «France 2020». Cela commence par le «démarchage de clients, le dialogue cash, la confiance... ».

«Aujourd'hui, les entreprises sont asphyxiées par des charges, par des impôts, elles sont ligotées par une réglementation législative et administrative très complexe, et elles sont terrorisées par le droit du travail qui n'en finit pas de grossir.»

L'élection, c'est le 3 juillet 2013. « Nous sommes en campagne pour rencontrer les entrepreneurs et être à leur écoute. C'est très important pour bien comprendre les priorités du terrain, les urgences ». Les 100 premiers jours seront déterminants, avec trois priorités : les grandes négociations sociales, la fiscalité qui «doit être la plus intelligente possible pour nos entreprises, pour l'emploi, pour l'investissement, pour l'embauche, pour le financement des entreprises, des TPE» et enfin, les États généraux des entreprises.

Convaincre pour une « France 2020 » qui gagne

Pour Pierre Gattaz, 2020 doit voir « une France qui gagne dans une Europe à construire ». Avec son équipe, il veut convaincre le gouvernement d'adopter ce projet pour relever les défis du futur et « équiper l'humanité ».
«C'est une France qui retrouve de l'enthousiasme, qui retrouve de l'innovation, qui retrouve des marchés du futur avec un taux de chômage qui baisse en dessous de 10%, de 7% grâce à tous ces marchés de la santé, de la sécurité, du numérique, de l'énergie... Il y a 3 milliards d'individus qui sortent du Moyen-âge et qui ont besoin de nos équipements, de nos services, de nos conseils.»

Il faut que ce projet-là soit lancé le plus urgemment possible et qu'on demande au gouvernement que l'environnement réglementaire et législatif soit propice à ces défis du futur. Cet environnement doit être simplifié très fortement, il doit être stabilisé, il doit être serein fiscalement pour nous entrepreneurs, il doit être souple socialement parce que ces marchés du futur bougent, l'humanité bouge et nous sommes dans l'adaptation permanente. Et enfin cet environnement doit être sécurisé juridiquement».

«Il ne faut pas esquinter mais sanctuariser l'entreprise en France»

«Le Medef est le mouvement des entreprises de France. Il n'y a rien de plus beau qu'une entreprise car c'est l'endroit où on crée de la richesse, où on crée des emplois, où on intègre des jeunes, des minorités, des compétences, où on donne de la dignité humaine par le travail.» explique Pierre Gattaz.

Le candidat a conclu sous les applaudissements que le Medef qui détient un rôle pédagogique majeur devra expliquer à «tout un chacun : à tous les députés, les sénateurs, les ministres, les élus qu'il ne faut pas esquinter mais sanctuariser l'entreprise en France».

©Calculette pour revolte.exprimetoi.com

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Bloggeuse, créatrice et administratrice d’un forum politique  

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