Enfin le printemps… de l’immobilier

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Par Sandrine Allonier Modifié le 6 juin 2013 à 5h08

Le beau temps serait-il sur le point de revenir également sur le marché immobilier ? Le baromètre semble de nouveau bien orienté et une éclaircie pourrait être en train de s'installer... Sans pouvoir parler d'anticyclone, plusieurs indicateurs sont au vert et semblent nous sortir de la vigilance orange qui a marqué les premiers mois de l'année.

En mai, les taux de crédit immobilier ont atteint un plus bas niveau historique : on emprunte en moyenne à moins de 3 % toutes durées confondues, du jamais vu depuis 1947 ! En remboursant une même mensualité de 1000 € sur 20 ans, on peut ainsi obtenir 16 000 € de plus qu'en janvier 2012. Et aucun signe de remontée à l'horizon : la France emprunte elle-même à des taux record – 1,73 % au plus bas en mai - et les banques, qui se livrent une forte concurrence, répercutent ces baisses sur leurs propres taux de crédit immobilier, avec en outre de fortes décotes supplémentaires pour les bons clients.

Coté prix, si ce n'est pas encore l'embellie, la baisse est bel est bien là dans certaines régions et la marge de négociation s'accroit dans les zones tendues, permettant de faire redescendre la pression.

Autre signe d'optimisme : d'après des chiffres de Google, l'immobilier est au cœur des préoccupations des Français, davantage même encore que la politique ! Pour le clin d'œil, en 2012 lorsqu'un internaute recherchait des informations sur Nicolas « Sarkozy », deux personnes se renseignaient sur le « crédit » et près de 4 personnes sur l' « immobilier ».

Ainsi, depuis quelques semaines, la demande de crédit immobilier semble repartir : en mai, elle a augmenté de 6,1 % par rapport à avril, et reste largement au dessus des normales de saison... Si le printemps est traditionnellement propice aux transactions immobilières, la demande est également en hausse de près de 6 % par rapport à mai 2012. En revanche, elle reste en retrait de 7 % par rapport à mai 2011. Alors d'où vient ce léger brouillard ? Quel phénomène empêche le beau temps de s'installer durablement ?

Essentiellement le climat économique, mais aussi fiscal qui n'incite pas à investir dans l'immobilier, pourtant valeur refuge et rempart contre la crise. La baisse du plafond du quotient familial pourrait être une perturbation de plus : payer en moyenne 64 € d'impôt de plus par mois, c'est ce qu'on ne peut pas consacrer au remboursement d'un crédit, qui rappelons-le est d'une certaine façon, une épargne contrainte. Alors qu'en ce moment mieux vaut être fourmi que cigale...

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Après avoir été journaliste économique, Sandrine Allonier est responsable des études économiques et porte-parole de meilleurtaux.com, courtier en crédit immobilier.En 2014, elle rejoint VousFinancer.com pour entretenir et renforcer les relations avec les partenaires bancaires et contribuer ainsi au développement de ce courtier.  

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