Un plan d’économies à la SNCF pour redresser la barre après la grève

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Par Aurélien Delacroix Modifié le 13 décembre 2022 à 20h38
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850 MILLIONSLa grève à la SNCF a jusqu'à présent représenté 850 millions d'euros de manque à gagner.

Jean-Pierre Farandou, qui depuis le 1er novembre remplace Guillaume Pepy à la tête de la SNCF, ne s'attendait certainement pas à subir un tel mouvement de grève dès le début de son mandat. Il a annoncé un plan d'économies.

Le nouveau PDG de la SNCF aurait sans nul doute préféré commencer autrement son mandat à la tête de l'entreprise publique. Mais depuis le 5 décembre, la SNCF est parmi les sociétés les plus touchées par le mouvement de grève contre la réforme des retraites, qui a fortement perturbé les transports. Si la grève est toujours en cours, son intensité a baissé et à l'occasion de son premier conseil d'administration, Jean-Pierre Farandou a fait le bilan du mouvement. Il coûte cher : 22 millions d'euros de manque à gagner par jour, soit 600 millions pour 2019, auxquels s'ajoutent 250 millions au titre de 2020. « Au grand total, on ne sera pas très loin du milliard d’euros de pertes », estime-t-il en déplorant que sans la grève, la SNCF aurait fait une « très bonne année 2019 ».

Près d'un milliard de pertes

Le mouvement « va faire mal, cela va nous abîmer », a prévenu le patron des cheminots qui a précisé que les 600 millions de 2019 vont engloutir les profits annuels, ce qui va peut-être aboutir à des pertes. « On essaiera de rattraper une partie des quelque 300 à 350 millions de pertes que devrait causer la grève en 2020 », a-t-il indiqué. Un rattrapage qui passera par un plan d'économies. Les mesures seront connues fin février début mars, au moment du prochain conseil d'administration. D'ores et déjà, Jean-Pierre Farandou a été très clair : pas question de toucher à « l'emploi de production », c'est-à-dire les postes sur le terrain.

Un bilan 2019 qui devrait plonger dans le rouge

C'est dans l'administratif que la SNCF entend réaliser des économies, mais sans doute pas au sein des filiales qui, en France comme à l'étranger, sont rentables (Keolis, Eurostar, Geodis…). Autre possibilité, la cession de biens immobiliers dont l'entreprise ne manque pas. Enfin, la SNCF va aussi devoir partir à la reconquête d'une clientèle qui a trouvé de nouveaux moyens de voyager durant cette très longue grève. 500 000 billets à moins de 40 euros sont ainsi en vente. Une « opération séduction » qui, à court terme, va peser sur les comptes de l'entreprise.

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De formation économiste, Aurélien s'est spécialisé dans le domaine de la technologie, plus particulièrement dans l'émergence de l'intelligence artificielle et ses implications sociétales.

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