Le Rafale sur la piste d’une première vente à l’Égypte

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Par Aurélien Delacroix Modifié le 9 février 2015 à 7h08
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50%La France accepte de couvrir 50% du contrat.

Après de nombreux départs manqués, Dassault pourrait bien finalement avoir trouvé un premier pays — hors France — intéressé par le Rafale. Il s’agit de l’Égypte, mais comme pour tout ce qui concerne l’armement et en particulier l’avion de combat français, la prudence reste de mise.

Le Caire négocie actuellement pied à pied avec Paris pour acheter un certain nombre d’équipements militaires. Étant donné les finances très serrées de l’Égypte, les prétentions de départ du pays ont dû être revues à la baisse, comme le rapporte Les Echos, mais le contrat reste très important : 24 Rafale, une frégate Fremm et des missiles.

Un gros contrat pour un pays aux finances exsangues

À la base, l’Égypte voulait une frégate supplémentaire et beaucoup plus de missiles, pour une facture estimée à 7,6 milliards d’euros. Surtout, les officiels égyptiens exigeaient de Paris la prise en charge d’une garantie de 90% du contrat. Inacceptable pour la France, qui a finalement accepté de garantir 50% du contrat, déjà un gros effort alors qu’habituellement, ces gros contrats sont garantis à hauteur de 15%. Surtout, la facture baisse sensiblement, à 5 milliards d’euros.

Comme pour tout ce qui rapproche du Rafale, il faut cependant savoir raison garder. Et prendre patience avant de sabrer le champagne. Certes, le Rafale pourrait bien avoir trouvé son premier client à l’export après un grand nombre de déceptions. Mais tant que Dassault n’aura pas vu la couleur du premier chèque, qui validera le contrat, rien ne sert de courir.

Rien n’est encore fait

La prudence reste donc une vertu, comme l’a rappelé le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian au micro d’iTélé : les discussions sont en cours avec l’Égypte et elles sont bien avancées. Mais « elles ne sont pas conclues. Je prends beaucoup de précautions, j’espère que ça se fera ».

Il faudra attendre avant de saluer la victoire.

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De formation économiste, Aurélien s'est spécialisé dans le domaine de la technologie, plus particulièrement dans l'émergence de l'intelligence artificielle et ses implications sociétales.

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