Près d’1 entreprise sur 2 en France organise désormais le partage de la donnée en interne. La démocratisation de l’accès à la donnée accélère et la déferlante IA n’y est pas étrangère. S’il y a encore du chemin à parcourir pour lever tous les freins au partage, il n’en reste pas moins que les dirigeants français sont en train d’investir massivement en faveur de modèles de partage de l’information au sein de leur entreprise.
Le partage de la donnée en entreprise accélère, et c’est déjà une bonne nouvelle pour la démocratie

La logique, d’abord performantielle, a en réalité un impact social immense, qui trouve une résonance particulièrement forte dans le contexte d’actualité. L’entreprise deviendrait-elle l’un des derniers bastions où l’accès à une information fiable fondée sur des faits, pilier de la démocratie, est préservée ?
Le partage de la donnée fait un bond en avant, dans le sillage de la déferlante IA
En ce début d’année 2025, le partage de la donnée fait un bond en avant au sein des organisations. L’Observatoire Odoxa de la démocratisation de la donnée en entreprise nous révèle que 45 % des organisations françaises - et même 54 % des organisations privées - ont mis en place les outils nécessaires en interne. Elles étaient un petit tiers il y a seulement trois ans. La déferlante IA est étroitement liée à cette dynamique. Les entreprises sont aujourd’hui nombreuses à se questionner sur le déploiement de l’IA (générative, machine learning, etc.) dans leur organisation. Et pas d’IA sans data ! L’accès à une donnée de qualité en interne est la condition sine qua non au déploiement de systèmes d’IA efficaces et utiles. Cette révolution, qui imprègne aussi le débat public, incite tous les collaborateurs à s’approprier le sujet de la donnée et à mesurer tout ce qu’elle peut leur apporter au quotidien.
Au quotidien, le ruissellement de l’innovation a encore du chemin à parcourir
La locomotive de la démocratisation est enfin lancée, mais il reste encore du chemin à parcourir pour que tous les collaborateurs en fassent l’expérience quotidienne. Et sur ce point, même les responsables data dans les organisations admettent des décalages entre ambitions affichées et réalités. Il faut dire que certains schémas organisationnels restent difficiles à déconstruire. Les informations silotées par service sont encore monnaie courante. La détention de l’information a longtemps été au cœur de luttes de pouvoir au sein des entreprises. Encore aujourd’hui, 1 collaborateur sur 3 doit encore faire appel à un expert attitré pour accéder à la donnée dans le cadre de ses missions.
Le rôle moteur des dirigeants pour porter la dynamique de démocratisation
Plus personne ne s’y trompe, les utilisateurs, y compris non experts, témoignent unanimement des gains de temps et de l’amélioration des prises de décision grâce au partage de la donnée. Le sujet n’est plus de savoir SI la donnée est un enjeu mais plutôt COMMENT on peut accélérer son partage et son appropriation réellement autonome, par tous les collaborateurs. La vision des dirigeants et la culture interne à l’entreprise sont les premiers moteurs de cette dynamique. L’observatoire nous apprend qu’aujourd’hui 70 % des dirigeants sont convaincus de la rentabilité et des gains de performance liés au déploiement d’outils de partage. L’effet d’entraînement entre conviction du dirigeant et déploiement des solutions est indubitable. D’autant qu’à l’inverse, lorsqu’une organisation tarde à prendre le virage de l’ouverture des données à tous, c’est d’abord le manque d’implication du dirigeant qui est mis en cause.
La démocratie n’est pas un vain mot
De façon très pragmatique, la mise en place d’une solution unique, accessible à tous les collaborateurs et tous les métiers, se révèle également un puissant levier pour briser les silos et avancer vers la démocratisation des données dans les organisations. Le terme de démocratisation n’est pas à prendre à la légère. Car on parle bien ici de logiques d’investissements, de déployer des outils, de former les équipes pour libérer le partage de la donnée, briser les silos des organisations, libérer le potentiel des collaborateurs en leur donnant, en confiance, un accès autonome à l’information. La quête d’abord performancielle des entreprises se conjugue ici avec une forme d’exemplarité. A l’heure où l’accès à l’information et au savoir peut être remise en cause à chaque instant, l’entreprise a un vrai rôle moteur à jouer pour imposer une autre voie, celle d’un partage sensé, maîtrisé, libéré à l’information pour tous.
