Nouvel épisode dans la saga des droits de douane américains. Le président Donald Trump annonce son intention de les augmenter de 50 % dès le 1er juin pour l’Europe. Conséquence immédiate : les Bourses dévissent.
Donald Trump menace d’augmenter de 50 % les droits de douane pour l’Europe, la Bourse s’effondre

Donald Trump menace violemment l’Europe
Donald Trump, via sa plateforme Truth Social, vient d’annoncer qu’il entend imposer 50 % de droits de douane sur toutes les importations en provenance de l’Union européenne à partir du 1er juin 2025. Ce coup de semonce, survenu en pleine stagnation des discussions commerciales entre le Vieux Continent et les États-Unis, fait vaciller les places boursières.
« Il est très difficile de traiter avec l’Union européenne, qui a été créée en premier lieu pour profiter des États-Unis d’un point de vue commercial. (...) Nos discussions ne mènent nulle part. Dans ces conditions, je recommande d’imposer 50 % de droits de douane sur l’UE, à compter du 1er juin. Il n’y a pas de droits de douane sur les produits fabriqués aux États-Unis », a écrit Donald Trump sur Truth Social.
Ce commentaire, à la fois brutal et calculé, s’inscrit dans une série de critiques acerbes adressées aux dirigeants européens, accusés par l’ancien président d’entretenir un déséquilibre commercial chronique. Selon les chiffres évoqués dans son entourage, le déficit annuel des États-Unis vis-à-vis de l’Union européenne dépasserait 250 milliards de dollars.
Les Bourses européennes sombrent : le CAC 40 encaisse le choc
La réaction des marchés n’a pas tardé. Dès l’annonce diffusée, les principales places financières européennes ont connu une dégringolade soudaine. À Paris, le CAC 40 a déjà cédé près de 3 %, repassant sous la barre symbolique des 7 700 points.
Francfort a suivi le même mouvement avec un recul de 2,03 %, tandis que la Bourse de Milan lâchait 2,77 %. Cette panique boursière illustre la nervosité des investisseurs face à une possible guerre commerciale mondiale qui, si elle devait se concrétiser, impacterait lourdement les chaînes d’approvisionnement, les exportateurs européens, mais aussi les multinationales américaines elles-mêmes. Les analystes soulignent particulièrement la vulnérabilité du secteur automobile, des biens de luxe et de l’agroalimentaire, tous fortement dépendants des échanges avec les États-Unis.
