Meta bouscule le calendrier et s’apprête à dévoiler ses nouvelles lunettes connectées dès septembre 2025. Baptisées Celeste ou Hypernova en interne selon les sources, ces lunettes intelligentes intégreront un écran tête-haute et seront proposées à un prix d’environ 800 dollars, nettement inférieur aux prévisions. Une stratégie audacieuse qui pourrait redéfinir le marché des objets connectés et renforcer la place de Meta face à Google et Apple.
Meta va lancer des lunettes connectées avec écran intégré

Le 19 août 2025, Meta semble confirmer son intention d’accélérer la sortie de ses prochaines lunettes connectées, un pari stratégique qui vise à rendre cette technologie plus accessible. L’annonce d’un tarif réduit, associé à des innovations techniques inédites, alimente déjà les attentes des technophiles.
Lunettes connectées avec écran : Meta opte pour un lancement anticipé pour déstabiliser le marché
Meta veut frapper fort dès la rentrée. D’après BFMTV, le groupe américain prépare le lancement imminent de ses lunettes connectées avec écran à prix abordable. Cette annonce place la firme de Mark Zuckerberg en position offensive, à quelques semaines seulement de l’événement Meta Connect 2025, qui servira probablement de vitrine officielle.
Ces lunettes, connues sous le nom de code Celeste ou Hypernova (les deux noms circulent et aucun des deux ne sera probablement le nom définitif ou commercial), seront accompagnées d’un bracelet connecté baptisé Ceres, pensé pour interagir directement avec l’affichage intégré aux verres.
Une stratégie de prix agressive : moins de 1.000 dollars
Le prix constitue l’un des atouts majeurs de Meta. Selon Bloomberg, Meta aurait opté pour un tarif fixé autour de 800 dollars, soit environ 740 euros, alors qu’un prix supérieur à 1 000 dollars avait été envisagé initialement. Meta aurait choisi de réduire volontairement ses marges pour atteindre ce seuil psychologique et rendre ses lunettes connectées plus attractives. L’objectif est double : démocratiser un objet connecté encore perçu comme élitiste et consolider la stratégie long terme en réalité augmentée. Ce positionnement rappelle celui adopté pour l’Oculus Quest, qui avait déjà misé sur un tarif compétitif pour s’imposer dans le secteur de la réalité virtuelle.
La décision n’est pas anodine. Dans un contexte où les consommateurs hésitent à investir massivement dans des technologies émergentes, proposer un produit à 800 dollars pourrait élargir considérablement la base d’adoption. Cette approche offensive contraste avec les choix plus premium d’Apple ou de Samsung, dont les projets de lunettes connectées restent entourés de prix élevés.
Un affichage sur les lunettes : la vraie nouveauté par rapport aux Ray-Ban Stories
Au-delà du prix, l’intérêt de ces nouvelles lunettes connectées repose sur l’intégration d’un affichage tête-haute directement dans les verres. Cette fonctionnalité, longtemps réservée à la science-fiction ou aux projets militaires, devient désormais une réalité accessible au grand public. Selon Barron’s, ce projet, s’il n’est pas un échec comme le furent les lunettes connectées de Google, pourrait marquer un tournant dans la manière dont les utilisateurs consomment l’information numérique.
Les lunettes seront couplées au bracelet Ceres, équipé de capteurs sEMG capables de traduire les impulsions musculaires du poignet en commandes. Cette approche permettrait d’interagir avec l’interface sans écran tactile classique, ouvrant la voie à des gestes naturels pour piloter les applications. Une telle technologie vise à dépasser les limites des modèles Ray-Ban Stories, dont les fonctions se limitaient essentiellement à la photo, la vidéo et la diffusion audio.
Pour Meta, l’enjeu est aussi concurrentiel. Comme l’indiquent Les Échos, Google prépare activement son retour sur le segment avec de nouvelles lunettes de réalité augmentée, et Apple multiplie les dépôts de brevets. Face à ces géants, Meta veut s’imposer comme pionnier d’une catégorie où le premier qui séduit les consommateurs pourrait occuper une place dominante pour les années à venir. En anticipant la sortie et en cassant les prix, l’entreprise espère donc capter rapidement une part de marché stratégique. Et, la décision d’avancer le lancement à septembre démontre la volonté de Meta de capitaliser sur une rentrée marquée par la demande en objets connectés.
