La tension est maximale sur les marchés financiers : ce 9 septembre 2025, au lendemain de la chute du gouvernement Bayrou, le taux de l’OAT française à 10 ans a grimpé à 3,48 %, rejoignant celui de l’Italie, une situation inédite qui alarme la Bourse et secoue la dette souveraine.
Marchés de la dette : les taux français s’alignent sur ceux de Rome

Le 9 septembre 2025, le marché obligataire a brutalement réagi à la démission de François Bayrou et à l’instabilité politique qui s’en est suivie. Les investisseurs ont propulsé le taux des obligations d’État françaises à 10 ans à 3,48 %, soit le même niveau que les titres italiens.
Un alignement inédit des rendements : la France rattrapée par l’Italie
Le taux de l’OAT française à 10 ans a atteint 3,48 %, tandis que le rendement de l’obligation italienne s’établissait à 3,50 %. « Le rendement de l’emprunt français à dix ans était en hausse vers 09H40, à 3,48 %, », souligne TV5Monde le même jour. Cette proximité, jadis impensable, traduit une perte de confiance brutale.
Quelques minutes plus tard, l’écart s’est même inversé : vers 10h46, la France empruntait à 3,48 % et l’Italie à 3,47 %, une première historique rapportée par ABC Bourse. Bien que la demande en titres reste soutenue, avec des adjudications deux fois supérieures à l’offre, la défiance vis-à-vis de Paris est désormais tangible.
L’instabilité politique comme accélérateur de la hausse des taux
Les marchés n’ont pas sanctionné uniquement la dette : la chute de François Bayrou a réveillé les doutes sur la capacité de l’exécutif à maîtriser les finances publiques. Selon MarketWatch, la France est désormais perçue comme le deuxième emprunteur le plus risqué de la zone euro, juste derrière l’Italie, malgré un ratio de dette publique inférieur (114 % contre 138 %).
Le Monde confirme ce constat en notant que le spread entre l’Allemagne et la France dépasse désormais 80 points de base. Cette prime de risque, qui frappe Paris, rappelle que la confiance des investisseurs repose autant sur la stabilité politique que sur les fondamentaux économiques. Les marchés considèrent que la chute du gouvernement Bayrou fragilise la trajectoire budgétaire française.
