Covid-19 : le variant XFG “Frankenstein” gagne du terrain

Alors que les cas de Covid-19 repartent à la hausse en cette rentrée, un nouveau variant attire l’attention des autorités sanitaires : le XFG, surnommé « Frankenstein ». Plus contagieux, issu d’un mélange de souches Omicron, il soulève des inquiétudes, bien que son niveau de gravité ne soit pas confirmé.

Stephanie Haerts
By Stéphanie Haerts Published on 30 septembre 2025 15h30
Covid-19 : le variant XFG “Frankenstein” gagne du terrain
Covid-19 : le variant XFG “Frankenstein” gagne du terrain - © Economie Matin

Depuis la fin septembre 2025, les services de santé français observent une augmentation sensible des infections liées au Covid-19. Au cœur de cette reprise se trouve un nouveau variant, baptisé XFG et surnommé « Frankenstein ». Classé « sous surveillance » par l’Organisation mondiale de la santé, il circule désormais dans plusieurs pays, dont la France, où les contaminations progressent rapidement.

Un variant hybride qui s’impose en Europe

Le variant XFG, aussi appelé « Stratus », est un recombinant de la lignée Omicron. Selon l’OMS, il résulte de la fusion de deux sous-variants distincts, LF.7 et LP.8.1.2. Cette origine lui a valu le surnom de « Frankenstein », en raison de son caractère hybride. D’après la UK Health Security Agency, XFG et ses sous-lignées représentaient en août dernier 35 % des séquences virales collectées, confirmant sa progression rapide au détriment d’autres lignées comme NB.1.8.1.

En France, la tendance est similaire. Les contaminations liées au Covid-19 augmentent de 36 % chaque semaine. « Plus le temps passe, plus le coronavirus va lutter, devenir contagieux et moins agressif », a expliqué le Dr Jimmy Mohamed sur RTL. Cette hausse inquiète les épidémiologistes, alors que les services hospitaliers restent en alerte.

Des symptômes proches de la grippe mais avec des nuances

Le tableau clinique du variant XFG ressemble largement à celui d’un syndrome grippal : fièvre, toux, maux de tête, courbatures et douleurs de gorge. Toutefois, des signes plus spécifiques émergent. Le média Wired relève par exemple une voix enrouée chez certains patients, symptôme qui n’avait pas été massivement observé avec les vagues précédentes. Pour autant, aucune donnée ne montre une augmentation nette de la sévérité.

L’OMS estime que le risque global reste faible et que les vaccins en circulation continuent d’offrir une protection notable contre les formes graves. De son côté, Gavi souligne que la propagation rapide du variant ne signifie pas nécessairement une hausse de la létalité. « Il n’existe pas de preuve claire qu’il engendre une maladie plus grave que les autres variants Omicron », précise l’organisation.

Une surveillance renforcée face à l’expansion du « Frankenstein »

Détecté dans au moins 38 pays, dont plusieurs États européens, le variant XFG est désormais suivi de près par les autorités internationales. En France, les experts s’attendent à un pic à l’automne, notamment avec la reprise des activités en milieu scolaire et professionnel. La vaccination reste présentée comme la principale barrière.

Les autorités sanitaires recommandent fortement les rappels vaccinaux afin de limiter l’impact de la vague automnale. Par ailleurs, le suivi génomique reste essentiel. Comme l’indique la UKHSA, les données de séquençage permettent de mesurer en temps réel l’avancée du variant et d’anticiper de possibles recombinaisons.

Stephanie Haerts

Rédactrice dans la finance et l'économie depuis 2010. Après un Master en Journalisme, Stéphanie a travaillé pour un courtier en ligne à Londres où elle présentait un point bourse journalier sur LCI. Elle rejoint l'équipe d'Économie Matin en 2019, où elle écrit sur des sujets liés à l'économie, la finance, les technologies, l'environnement, l'énergie et l'éducation.

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