Dans un article publié fin novembre 2025 par la revue Transitions & Énergies, André Merlin, ancien président fondateur du Réseau de Transport d’Électricité (RTE), revient sur le black-out survenu en Espagne le 28 avril dernier. Selon ses analyses, l’origine du désastre ne fait désormais plus de doute : c’est la surproduction d’électricité solaire en milieu de journée, typique des énergies renouvelables intermittentes, qui a provoqué une instabilité grave du réseau et entraîné des coupures de courant massives.
Ce black-out , qui a plongé plus de 50 millions de personnes dans le noir pendant 10 heures, révèle aujourd’hui ses véritables conséquences humaines.

Si les autorités espagnoles ont initialement parlé de 10 morts liées à des accidents directs, une étude publiée dans la revue scientifique Eurosurveillance — référence internationale en santé publique affiliée au Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) — fait état d’un excès de mortalité de 147 décès en seulement trois jours, soit plus de 14 fois le chiffre officiel.

Cette surmortalité, silencieuse et indirecte, est imputée à l’effondrement des télécommunications, à l’interruption des soins médicaux à domicile, à l’impossibilité d’appeler les secours, au piégeage des personnes âgées dans des immeubles sans ascenseur, et à une paralysie générale des transports sanitaires. Ce sont des défaillances systémiques liées au modèle énergétique actuel, fondé sur des sources aléatoires, qui sont directement en cause.

Alexandre Jardin, écrivain engagé et fondateur du mouvement Les Gueux, a relayé cette étude dans une émission  à très forte audience qui fait depuis un buzz sur le réseaux sociaux .

Il a solennellement alerté sur le risque qu’un scénario similaire en France engendre un drame sanitaire à grande échelle — avec des centaines, voire des milliers de morts — si les autorités persistent dans le déni.

Le lien entre la fragilisation des réseaux et la politique actuelle est clair. Le projet de PPE3 (Programmation Pluriannuelle de l’Énergie), toujours en préparation, prévoit d’accroître massivement l’intégration d’énergies intermittentes éolien et solaire au détriment du pilotable. Or, même RTE, qui soutenait jusqu’à présent cette stratégie, reconnaît désormais que les prévisions de consommation étaient surestimées.

La Fédération Environnement Durable alerte depuis des mois. Aujourd’hui, le risque n’est plus théorique. Il est documenté. Il est urgent d’en tirer les conséquences.

Si un accident similaire devait survenir en France, la responsabilité des décideurs ne pourrait être éludée. Elle serait politique, morale et  pénale. L’omerta médiatique ne suffira pas à masquer les défaillances.

La FED demande la suppression immédiate du processus de validation de la PPE3.

Elle appelle à un débat parlementaire transparent  et à une évaluation indépendante des risques systémiques. L’électricité  n’est pas un secteur technique parmi d’autres. C’est une condition de vie. Une panne n’est jamais seulement électrique. Elle devient sanitaire. Vitale.