Beaucoup d'usagers de la SNCF ont intégré la grève perlée des syndicats qui, depuis le début du mois d'avril, perturbe la circulation des trains deux jours par semaine.
Ces mardi et mercredi 12 et 13 juin, les organisations syndicales mettent en place la quinzième période de grève. Mais si la mobilisation est en recul depuis le début du mouvement, les syndicats ont bien l'intention de faire de ce mardi une journée à forte teneur symbolique : c'est la « journée de colère cheminote », qui doit démobiliser des troupes qui vacillent alors que le conflit approche de la fin. La grève est en effet censée se terminer le 28 juin, même si des syndicats ont évoqué la possibilité de « mordre » sur l'été.
Coup de pression
Les organisations de cheminots veulent mettre un dernier coup de pression sur les élus, alors que la commission mixte paritaire est parvenue ce lundi à un accord sur le texte de loi de la réforme ferroviaire : il sera ensuite voté à l'Assemblée ce mercredi, puis retour au Sénat ce jeudi pour une adoption définitive. Il n'y a désormais plus grand chose à négocier du côté de la loi, en revanche il faut encore discuter de la convention collective qui entrera en vigueur en 2020. Et puis il ne faut pas oublier que des élections auront lieu en fin d'année pour les syndicats de la SNCF : il y aura peut-être une prime à celui qui a tenu le plus longtemps.
Remboursements en tout genre
Quoi qu'il en soit, les usagers vont une fois encore devoir gérer la galère pour ce mardi, durant lequel la SNCF a prévu 3 TGV et Transilien sur 5, 1 TER sur 2, 2 Intercités sur 5 et la moitié des trains internationaux. La SNCF s'est déjà projetée dans « l'après » : l'entreprise multiplie les remboursements, les dédommagements et autres ristournes dans une opération de charme auprès des voyageurs. Quitte à grever des comptes déjà en souffrance en raison de la grève.