Depuis son accession au pouvoir, Javier Milei a vu l’Argentine sombrer financièrement. Sanctionnée par les marchés, le pays est dans l’impasse. Les États-Unis annoncent qu’ils vont la soutenir.
Les États-Unis vont aider l’Argentine en grande difficulté financière

L’Argentine bientôt aidée par les États-Unis
Les États-Unis confirment leur intention de soutenir financièrement l’Argentine, plongée dans une instabilité monétaire et budgétaire persistante. Ce geste illustre la place centrale de l’Argentine dans la stratégie régionale américaine, alors que Buenos Aires cherche à restaurer la confiance des investisseurs et à stabiliser son économie.
Les États-Unis ont précisé que plusieurs instruments étaient envisagés pour appuyer l’Argentine. Scott Bessent, secrétaire adjoint au Trésor américain, a affirmé que « les États-Unis sont prêts à faire ce qui est nécessaire pour soutenir l’Argentine ». Les options incluent des lignes d’échange de devises, des achats directs de dollars et l’acquisition de dette publique argentine libellée en dollars. Ces leviers financiers seraient actionnés via le Treasury’s Exchange Stabilization Fund.
L’annonce américaine s’inscrit dans un contexte marqué par un soutien déjà massif des institutions multilatérales. En avril 2025, le FMI a débloqué un prêt de 20 milliards de dollars. À ce montant s’ajoutent 12 milliards de la Banque mondiale et 10 milliards de la Banque interaméricaine de développement, soit près de 42 milliards de financements cumulés. Ces flux visent à réduire la vulnérabilité externe de l’Argentine, dont l’économie souffre d’une dépendance chronique au dollar.
Une économie argentine fragilisée malgré un recul de l’inflation
Si l’annonce américaine a suscité un rebond immédiat sur les marchés, elle répond surtout à une fragilité persistante. L’inflation annuelle, qui dépassait 200 % fin 2024, a été ramenée à 33,6 % en août 2025. Cette décélération reflète les réformes budgétaires engagées par le président Javier Milei, mais elle ne suffit pas à dissiper les doutes. En trois jours, la Banque centrale argentine a vendu pour 1,11 milliard de dollars de réserves afin de contenir la chute du peso.
Les signaux positifs venus des États-Unis ont toutefois apporté un répit. Ainsi, les actions argentines cotées à New York ont bondi de plus de 10 %, et les obligations souveraines se sont redressées. La confiance des investisseurs reste néanmoins conditionnée à la mise en œuvre d’une stratégie de long terme. Kristalina Georgieva, directrice du FMI, a rappelé « le rôle crucial des partenaires dans la promotion de politiques fortes pour la stabilisation et la croissance au bénéfice du peuple argentin ».
Une coopération stratégique entre Buenos Aires et Washington
La rencontre prévue à New York entre Javier Milei, Donald Trump et Scott Bessent illustre la dimension politique du soutien américain. Cette réunion, organisée en marge de l’Assemblée générale de l’ONU, a permis de finaliser les modalités du plan d’aide. Cette dynamique traduit une convergence d’intérêts. Pour Washington, soutenir l’Argentine revient à stabiliser un partenaire stratégique en Amérique latine. Pour Buenos Aires, cette ouverture américaine représente une bouée de sauvetage face à une crise financière qui menace de s’aggraver. Ainsi, le président Javier Milei espère transformer ce soutien international en gage de crédibilité pour son programme de réformes.
