La taxe abri de jardin en 2025 augmente : combien allez-vous payer ?

Face à une nouvelle hausse en 2025, la taxe d’aménagement, connue pour s’appliquer aux abris de jardin qui lui donnent son surnom de « taxe abri de jardin », continue de susciter inquiétude et interrogations parmi les propriétaires.

Paolo Garoscio
Par Paolo Garoscio Publié le 27 janvier 2025 à 8h25
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taxe abri de jardin, immobilier, impôt, travaux, montant, augmentation - © Economie Matin
10 EUROSLa taxe abri de jardin a augmenté de plus de 10 euros en 2025.

Taxe abri de jardin : une taxe méconnue mais incontournable

La taxe d’aménagement, instaurée pour financer les équipements publics locaux, s’applique à de nombreux travaux d’aménagement ou de construction. Contrairement à d’autres impositions annuelles, elle ne concerne qu’une étape précise : la création ou l’agrandissement d’une surface construite. Sa spécificité réside dans son champ d’application, qui inclut aussi bien les piscines que les abris de jardin, les extensions ou encore les garages. Ce prélèvement est calculé sur la base d’une valeur forfaitaire par mètre carré, actualisée chaque année, à laquelle s’ajoutent des taux définis par les collectivités locales.

En 2025, cette taxe connaît une nouvelle revalorisation depuis le 1er janvier. Elle se fonde sur l’indice du coût de la construction publié par l’Insee. Cet indice, utilisé pour refléter l’inflation et les coûts croissants du secteur, entraîne une augmentation systématique de la valeur taxable. Ainsi, même les propriétaires prévoyant des aménagements modestes doivent s’attendre à une facture en hausse par rapport à 2024.

Taxe d’aménagement : comment est calculée la taxe abri de jardin ?

Le calcul de la taxe d’aménagement repose sur plusieurs facteurs. La valeur forfaitaire est le premier paramètre. En 2025, elle est fixée à 930 euros par mètre carré hors Île-de-France et 1 054 euros par mètre carré en Île-de-France, augmentant respectivement de 16 et 18 euros par rapport à 2024. Cette valeur est ensuite multipliée par la surface concernée. La surface taxable inclut tout espace couvert, délimité par des murs, et dépassant 5 m² avec une hauteur sous plafond d’au moins 1,80 mètre.

À cette base s’ajoutent les taux appliqués par les collectivités locales. Chaque commune est libre de fixer un taux compris entre 1 et 5 %, voire jusqu’à 20 % dans des zones nécessitant des infrastructures publiques majeures. Le département impose un taux supplémentaire, plafonné à 2,5 %. En Île-de-France, une troisième part, fixée à 1 %, est ajoutée par la région.

Par exemple, un propriétaire construisant un abri de jardin de 15 m² dans une commune appliquant un taux communal de 4 % et un taux départemental de 2 % devra calculer sa taxe comme suit : la surface taxable est multipliée par la valeur forfaitaire, puis par les taux cumulés.

Comment limiter le montant de la taxe ?

L’année 2025 s’inscrit dans une dynamique de hausses successives de cette taxe, ce qui génère un mécontentement croissant parmi les contribuables. Si le principe de financer les infrastructures publiques reste largement accepté, la méthode de calcul et le manque de lisibilité des taux appliqués suscitent des critiques. Les propriétaires dénoncent notamment l’absence de plafonnement pour les communes, qui peuvent appliquer des taux élevés dans certaines zones sans explication claire.

Malgré son caractère obligatoire, la taxe d’aménagement comporte des exceptions et des possibilités d’allègement. Les petites constructions, telles que les abris de jardin de moins de 5 m² ou les pergolas ouvertes, échappent à cette imposition. De même, certaines collectivités locales peuvent décider d’exonérer des surfaces spécifiques, notamment celles de moins de 20 m².

Il est également possible d’optimiser le coût en adaptant ses projets à la réglementation. Les structures démontables, par exemple, ne sont pas soumises à cette taxe, tout comme les aménagements sans emprise au sol, tels que les panneaux photovoltaïques suspendus. Enfin, les propriétaires doivent veiller à respecter les délais de déclaration. La taxe doit être payée dans les 90 jours suivant l’achèvement des travaux, sous peine de majoration.

La taxe abri de jardin, ou taxe d’aménagement, en 2025 :

Surface taxable Valeur forfaitaire Taux communal Taux départemental Taux régional (Île-de-France uniquement) Montant total (hors Île-de-France) Montant total (Île-de-France)
10 m² 930 euros/m² 3 % 2 % N/A 465 euros -
10 m² 1 054 euros/m² (Île-de-France) 3 % 2 % 1 % - 632 euros
15 m² 930 euros/m² 4 % 2,5 % N/A 930 euros -
15 m² 1 054 euros/m² (Île-de-France) 4 % 2,5 % 1 % - 1 431 euros
20 m² 930 euros/m² 5 % 2 % N/A 1 302 euros -
20 m² 1 054 euros/m² (Île-de-France) 5 % 2 % 1 % - 1 793 euros

  1. Surface taxable : Correspond à la superficie de la structure soumise à la taxe.
  2. Valeur forfaitaire : Montant fixe par m², défini par l’État pour 2025 (930 euros/m² hors Île-de-France, 1 054 euros/m² en Île-de-France).
  3. Taux communal et départemental : Fixés par les collectivités locales, ces taux varient respectivement de 1 % à 5 % (commune) et jusqu’à 2,5 % (département).
  4. Taux régional : Ajouté uniquement en Île-de-France, il est fixé à 1 %.

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Paolo Garoscio

Rédacteur en chef adjoint Après son Master de Philosophie, s'est tourné vers la communication et le journalisme. Il rejoint l'équipe d'EconomieMatin en 2013.   Suivez-le sur Twitter : @PaoloGaroscio

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