Automobile : coup de mou pour Stellantis en mars

Le mois de mars n’a pas été porteur pour le marché automobile français. Les chiffres de La Plateforme Automobile montrent en effet un recul du nombre d’immatriculations neuves, qui s’explique en grande partie par la contre-performance du groupe Stellantis.

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Par Aurélien Delacroix Publié le 2 avril 2024 à 12h00
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17,73%Citroën a accusé une baisse de ses immatriculations neuves de 17,73%.

En mars 2024, le marché automobile français a enregistré un recul des immatriculations de voitures particulières neuves de 1,47% par rapport à mars 2023, signant ainsi le premier fléchissement de ce type depuis 2021.

Un léger fléchissement après une période de rebond

Avec un total de 180.024 unités immatriculées, le début de printemps n'a pas répondu aux attentes des constructeurs, malgré une tendance générale à la hausse observée depuis le début de l'année. Cette baisse est d'autant plus remarquée chez les marques emblématiques du groupe Stellantis, Peugeot et Citroën, qui ont vu leurs ventes décliner respectivement de 12,93% et 17,73%.

François Roudier, directeur de la communication à la Plateforme automobile (PFA), impute cette décroissance principalement à Stellantis, le géant franco-italo-américain ayant vu sa part de marché réduire de plus de deux points, passant à 29%. Ce recul est partiellement attribué à l'attente de nouveaux modèles, tels que le Peugeot 3008 et la Citroën e-C3, qui pourraient redonner de l'élan au marché.

Stellantis en faute, Renault en légère hausse

À l'opposé, le groupe Renault a connu une progression modeste de 2,78%, captant 24,21% du marché grâce, notamment, à la performance de sa marque principale, tandis que Dacia enregistrait un repli significatif. Ce phénomène souligne la volatilité du marché et les défis auxquels les constructeurs sont confrontés dans un environnement économique incertain.

Le marché des véhicules électriques et hybrides continue de croître, représentant une part de plus en plus significative des immatriculations neuves. Depuis le début de l'année, les électriques ont compté pour 18% des immatriculations, bénéficiant notamment de mesures incitatives comme le leasing social introduit par le gouvernement. Les hybrides ne sont pas en reste, captant 36,8% du marché, signe de l'attrait croissant pour les technologies moins polluantes.

Malgré un premier trimestre jugé satisfaisant par les acteurs du secteur, l'avenir reste incertain. La crise immobilière et du BTP, ainsi que des signaux contradictoires concernant le moral des ménages, pourraient influencer la performance du marché automobile dans les mois à venir. Les constructeurs, tout en se préparant à lancer de nouveaux modèles, restent vigilants face à ces évolutions macroéconomiques qui peuvent fortement perturber le secteur.

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De formation économiste, Aurélien s'est spécialisé dans le domaine de la technologie, plus particulièrement dans l'émergence de l'intelligence artificielle et ses implications sociétales.

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