Baromètre vélo 2025 : Grenoble, Rennes, Strasbourg en tête, Marseille lanterne rouge

Le Baromètre des villes cyclables 2025 vient de livrer ses résultats. Cette enquête nationale révèle des écarts saisissants entre métropoles et petites communes, zones littorales et territoires de l’intérieur. Où fait-il bon se déplacer en vélo ? Où faut-il encore tout faire pour sécuriser les cyclistes ? Focus sur les grandes tendances de cette édition très attendue.

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By Rédaction Published on 12 octobre 2025 18h00
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Baromètre vélo 2025 : Grenoble, Rennes, Strasbourg en tête, Marseille lanterne rouge - © Economie Matin
334 000Avec plus de 334 000 réponses, le Baromètre vélo 2025 de la FUB dresse un état contrasté du climat cyclable en France .

Depuis le 28 février 2025, des dizaines de milliers de cyclistes ont participé à l’enquête Baromètre des villes cyclables, orchestrée par la Fédération française des usagers de la bicyclette (FUB). Clôturée le 2 juin, cette quatrième édition atteint un record de participation, avec 334 000 réponses, confirmant l’intérêt croissant des Français pour la mobilité en vélo. Publiés en septembre, les résultats permettent de dresser une cartographie précise du climat cyclable en France. Alors, fait-il bon faire du vélo dans votre ville ?

Grenoble, Strasbourg, Rennes : un trio de tête inchangé mais challengé

Le trio des villes les mieux notées du Baromètre reste inchangé. Selon Le Monde du 18 septembre 2025, « le quatrième “Baromètre vélo”, publié par la Fédération française des usagers de la bicyclette (FUB), maintient Grenoble, Strasbourg et Rennes en tête du classement des grandes villes françaises les plus favorables au vélo ». Cette stabilité s’explique par la continuité de leur politique cyclable, fondée sur des infrastructures étendues, un réseau cohérent et un effort constant de sécurisation.

Néanmoins, certaines métropoles, jusqu’ici en retrait, réduisent l’écart. Lyon, par exemple, enregistre une progression de 15 % de sa note, se rapprochant du podium selon le même quotidien. Même si Paris poursuit ses efforts, elle reste encore en dehors du top 10. À l’opposé, Marseille, avec une note classée en catégorie G, ferme la marche des grandes villes, un signe que les aménagements y sont jugés largement insuffisants.

Les villes moyennes à la traîne, les cyclistes dénoncent un manque de sécurité

Au-delà des grandes agglomérations, le baromètre met en lumière des disparités flagrantes dans les villes moyennes, souvent oubliées des grandes stratégies d’aménagement. Le ressenti des cyclistes y est parfois amer, avec des retours réguliers sur l’absence de pistes continues, le partage difficile de la chaussée, ou encore des stationnements mal pensés.

Comme le note TransitionVélo dans son analyse de septembre 2025, « avec plus de 334 000 réponses, le Baromètre vélo 2025 de la FUB dresse un état contrasté du climat cyclable en France ». Cette hétérogénéité est particulièrement visible dans des territoires comme la Dordogne : à Bergerac, le journal Sud Ouest rapporte une note jugée « toujours mauvaise », en dépit des quelques progrès locaux. Même son de cloche en Normandie, où Ouest-France souligne les résultats en demi-teinte d’Alençon et des communes limitrophes.

Derrière ces classements se cache un enjeu central : la sécurité des cyclistes. Les usagers réclament des aménagements continus, sans ruptures de voirie, ainsi qu’une meilleure cohabitation avec les véhicules motorisés. Le sentiment d’insécurité reste un frein majeur à la pratique régulière, en particulier pour les plus jeunes et les publics vulnérables.

Des initiatives locales qui changent la donne

Pourtant, des signaux positifs émergent dans certains territoires. La ville de Bram, dans l’Aude, fait figure d’exception en Occitanie, en obtenant la meilleure note régionale au Baromètre 2025. Selon La Dépêche, ce classement salue des efforts continus : création de double-sens cyclables, sécurisation des carrefours, et communication active autour des mobilités douces. Un modèle qui démontre qu’avec peu de moyens, mais une réelle volonté politique, les cyclistes peuvent retrouver leur place dans l’espace urbain.

Autre tendance, la multiplication des communes rurales engagées, parfois petites mais dynamiques. Des villes comme Condé-sur-Sarthe ou Saint-Germain-du-Corbéis, bien que peu peuplées, reçoivent des appréciations positives de la part des usagers, notamment pour la tranquillité de leurs axes et la présence d’équipements de stationnement adaptés. Toutefois, ces bons points ne suffisent pas à compenser les lacunes généralisées dans les villes plus peuplées, où la densité rend la circulation à vélo plus risquée.

Le rapport de la FUB pointe également un déséquilibre territorial persistant entre zones côtières et intercommunalités de l’intérieur. Ce constat, déjà établi en 2021, reste valable en 2025. Marseille, Nice, Toulon ou Le Havre affichent toujours des notes médiocres, en partie en raison de la pression automobile et de l’absence de continuité cyclable.

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