Le transport routier représente un tiers des émissions de carbone nationales. Face à ce constat, des biocarburants émergent…
Biocarburant : qu’est-ce que le B100 et pouvez-vous l’utiliser ?
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Publié le 17 janvier 2025 à 11h26
Le diesel règne encore en maître dans le secteur du transport, mais son impact sur l’environnement devient difficile à ignorer. Des entreprises, soucieuses de limiter leurs émissions polluantes, s'intéressent de plus en plus aux biocarburants, parmi lesquels le B100, un carburant 100 % végétal fabriqué à partir d’huile de colza.
Le B100 : une alternative végétale au diesel
Le B100 est un carburant issu exclusivement de l’huile de colza. En comparaison avec le diesel, celui-ci réduit les émissions de particules fines de 80 % et l’empreinte carbone de 60 %, rapporte 20 minutes. Les transporteurs qui l’utilisent constatent des performances équivalentes à celles du diesel, mais avec un impact environnemental nettement moindre.
Ce biocarburant est principalement réservé aux flottes d’entreprises, comme celles de sociétés de transport ou de logistique. La transition vers le B100 nécessite néanmoins quelques ajustements pour ces entreprises, le B100 en effet nécessite une cuve de stockage spécifique et bien évidemment, des véhicules compatibles.
Des avantages réels, mais des limites bien présentes
Si le B100 offre des bénéfices indéniables en matière de pollution, son adoption à grande échelle reste compliquée. Tout d’abord, son coût est plus élevé que celui du diesel classique, ce qui, de facto, augmente les frais pour les entreprises : de 5 à 7%, selon nos confrères. Un poids financier non négligeable, qui peut freiner de nombreuses entreprises, notamment les plus petites structures.
Nonobstant, au-delà de l’aspect économique, c’est sur le plan agricole que les critiques se concentrent. Ce biocarburant repose essentiellement sur la production de colza, hors celle-ci reste assez limitée aujourd'hui en France, notamment du fait que la grande majorité des terres agricoles sont destinées à l'alimentation. De fait, les agronomes s'inquiètent d'une surproduction de colza, et ce ces éventuels impacts sur l'environnement, tel que cela s'est vu au Brésil par exemple avec l'asséchement des sols.