La France vit ce mardi 12 août 2025 l’un des épisodes de canicule les plus intenses et étendus jamais enregistrés. Météo-France a hissé seize départements en vigilance rouge, niveau d’alerte qui traduit un danger immédiat pour toute la population. Ce mardi à la mi-journée, le Rhône, l’Isère, la Drôme et l’Ardèche rejoindront cette zone rouge, signe que la vague de chaleur progresse vers le centre-est du pays.
Canicule : la France suffoque, alerte dans plus de 70 départements (dont 16 en rouge)
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Published on 12 août 2025 6h24
75%La canicule de 2003 avait fait exploser de 75% le nombre de décès.
Canicule d’août 2025 : un épisode historique de chaleur extrême
Ce mardi 12 août 2025, la canicule atteint un niveau d’alerte maximal. Météo-France a placé 16 départements en vigilance rouge canicule : Aude, Charente, Charente-Maritime, Dordogne, Haute-Garonne, Gers, Gironde, Landes, Lot, Lot-et-Garonne, Tarn, Tarn-et-Garonne. Et dès ce mardi 12 août 2025 : Rhône, Isère, Drôme, Ardèche
À cela s’ajoutent 63 départements en vigilance orange, s’étendant du Val-de-Loire au Grand-Est, incluant : Ain, Aisne, Allier, Alpes-de-Haute-Provence, Hautes-Alpes, Alpes-Maritimes, Ardennes, Ariège, Aube, Aveyron, Bouches-du-Rhône, Cantal, Cher, Corrèze, Corse-du-Sud, Haute-Corse, Côte-d’Or, Creuse, Doubs, Gard, Hérault, Indre, Indre-et-Loire, Jura, Loire, Haute-Loire, Loiret, Lozère, Marne, Haute-Marne, Meurthe-et-Moselle, Meuse, Moselle, Nièvre, Nord, Oise, Puy-de-Dôme, Pyrénées-Atlantiques, Hautes-Pyrénées, Pyrénées-Orientales, Bas-Rhin, Haut-Rhin, Haute-Saône, Saône-et-Loire, Savoie, Haute-Savoie, Paris, Seine-et-Marne, Yvelines, Deux-Sèvres, Var, Vaucluse, Vendée, Vienne, Haute-Vienne, Vosges, Yonne, Territoire de Belfort, Essonne, Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis, Val-de-Marne, Val-d’Oise.
Des températures caniculaires au-dessus des 40 degrés
La vigilance orange concerne soixante-trois départements supplémentaires, depuis l’Ain et l’Aisne jusqu’au Var et au Vaucluse, englobant le Val-de-Loire, l’Île-de-France, le Massif central et une large partie du Grand-Est. Dans ces territoires, la chaleur reste accablante, bien que légèrement moins extrême que dans les zones rouges. L’alerte s’étend ainsi à plus de trois quarts du pays, rendant la situation inédite par son ampleur.
Les températures atteignent ou dépassent les quarante degrés dans de nombreuses régions. Bordeaux a enregistré hier un record absolu avec quarante-et-un degrés et demi en milieu d’après-midi. La vallée du Rhône n’est pas épargnée, avec des pointes attendues entre quarante-et-un et quarante-trois degrés. La nuit ne procure aucun répit : à Lyon, Grenoble ou Montélimar, le mercure ne descend pas sous les vingt-et-un à vingt-quatre degrés, ce qui empêche toute récupération physique et fragilise particulièrement les personnes âgées, les nourrissons et les malades chroniques.
Une semaine entière de canicule pour toute la France
Selon Météo-France, l’épisode devrait se prolonger jusqu’au week-end, avec un pic attendu jeudi et vendredi dans l’est du pays. Mercredi, la chaleur gagnera encore du terrain vers le nord-est, avec des maximales proches de trente-huit degrés en Champagne et en Bourgogne. Jeudi, la vallée du Rhône et l’Alsace pourraient connaître leurs journées les plus torrides de l’été. Un léger repli pourrait intervenir en début de semaine prochaine, à condition qu’une dégradation orageuse s’installe sur l’ouest du pays.
Canicule : une alerte sanitaire généralisée, mais pas seulement
Le ministère de la Santé maintient un suivi étroit via le système SurSaUD® de Santé publique France. Les services d’urgence constatent déjà une hausse des cas de déshydratation, de coups de chaleur et de décompensations cardiovasculaires. Les autorités rappellent que boire régulièrement, éviter les efforts aux heures chaudes et se protéger du soleil restent les gestes les plus efficaces pour prévenir les accidents liés à la chaleur.
Cette canicule amplifie aussi les risques environnementaux. Dans l’Aude, l’Hérault, les Bouches-du-Rhône ou les Pyrénées-Orientales, les pompiers luttent contre plusieurs feux de végétation attisés par la sécheresse et le vent. Les conditions météorologiques prévues dans les quarante-huit prochaines heures pourraient favoriser la multiplication des départs de feu, mettant à rude épreuve les moyens de la sécurité civile.