Carburant : gazole, essence, le prix à la pompe a encore augmenté

À peine 2024 a-t-elle commencé que les automobilistes français se retrouvent confrontés à une réalité économique difficile : une nouvelle hausse des prix du carburant, qui s’ajoute à la dernière augmentation du prix de l’électricité. Depuis le 1ᵉʳ février 2024, faire un plein d’essence ou de gazole pour son véhicule est devenu un acte encore plus coûteux.

Axelle Ker
Par Axelle Ker Publié le 2 février 2024 à 18h00
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1,80 eurosle SP98 est désormais à 1,80 euros le litre en moyenne en station-service.

Carburant : le prix à la pompe augmente (encore)

Le prix du SP98 s'établit désormais en moyenne à 1,90 euro le litre dans les stations service. Cette tendance haussière ne se limite pas à un type de carburant : le  SP95 et le E10 ont tous les deux pris +1,5 centime (SP95 : 1,85 euro ; E10 : 1,81 euro). Le prix du gazole (B7) a pour sa part augmenté de +1,2% et s'élève dorénavant à 1,79 euro le litre. Le seul carburant qui n'a pas augmenté, et qui a même baissé, est le GPL (-0,5%) que l'on trouve à 0,996 euro/litre à la pompe. Il ne s'agit que de quelques centimes, mais il n'y a pas de petites économies, et ce, d'autant plus que cette nouvelle augmentation est la troisième consécutive en l'espace de trois semaines. Concrètement, pour une voiture de 50 litres, cette hausse représente un surcoût de 1,5 euro à chaque passage à la pompe. Sur un mois, pour un usager faisant le plein une fois par semaine, cela équivaut à 6 euros supplémentaires.

L'indemnité carburant, annoncée par Bruno Le Maire, vise à soutenir les travailleurs modestes et les familles les plus touchées par ces augmentations. Néanmoins, cette prime carburant, qui s'élève à 100 euros, ne sera, comme l'a annoncé le ministre de l'Économie, annoncée que dans le cas où le coût du baril de pétrole s'envolerait. Les stations-service, quant à elles, sont en première ligne de cette crise. Elles doivent jongler entre la répercussion des coûts d'achat élevés sur les prix à la pompe et la nécessité de rester compétitives.

Un contexte géopolitique toujours tendu au Moyen-Orient

L'éruption du conflit entre le Hamas et Israël a provoqué une onde de choc sur les marchés pétroliers, alimentant une hausse des prix dans un contexte déjà tendu par les réductions de production de la part de l'Arabie saoudite et de la Russie. La décision de l'OPEP+ d'annoncer d'importantes réductions de production pour 2024 a marqué un tournant, entraînant une remontée des prix du pétrole. Parallèlement, les tensions en mer Rouge, exacerbées par les attaques des rebelles houthis, ont renforcé les inquiétudes quant à la sécurité des voies maritimes essentielles pour le transport du pétrole, contribuant ainsi à la pression haussière sur les prix.

Le baril de Brent, référence internationale pour les prix du pétrole, a connu une montée en flèche, atteignant un pic annuel de 96,55 dollars à Londres au début de l'automne 2023. Actuellement, le Brent se négocie à environ 81,71 dollars le baril à Londres. Bien que le tarif du SP-98 ait reculé de -4,4% sur un an, et celui du SP-95 de -4,2%, ainsi que l'E10 de -4,5%, et le gazole de -5,3%, les prix du carburant restent très volatils. En témoignent les trois augmentations des trois dernières semaines. Les prix de l'essence et du gazole ayant été plafonnés à 1,99 euro le litre depuis le 1ᵉʳ mars 2023, et au vu des tensions au Moyen-Orient, il n'est pas improbable que les prix du carburant subissent une nouvelle hausse dans les prochaines semaines, voire dans les prochains jours.

Axelle Ker

Diplômée en sciences politiques et relations internationales, journaliste chez Économie Matin & Politique Matin depuis septembre 2023.

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