Carlos Tavares : une rémunération à 23,5 millions d’euros qui fait débat chez Stellantis

Les actionnaires remettent en question la rémunération de Carlos Tavares

Stellantis, le géant automobile franco-italo-américain, tient son assemblée générale. Les actionnaires doivent s'exprimer sur la rémunération de Carlos Tavares, le directeur général du groupe. Ces derniers avaient exprimé leur mécontentement l'an dernier, jugeant les rémunérations trop élevées et manquant de transparence. Si Tavares atteint tous les objectifs fixés par l'entreprise, sa rémunération pourrait grimper à 23,5 millions d'euros.

Le groupe se défend en soulignant que la rémunération de son boss correspond avec celle de ses pairs dans d'autres grandes entreprises européennes et américaines. Cependant, les sociétés de conseil aux actionnaires restent divisées sur cette question. Certains recommandent de voter pour, tandis que d’autres encouragent à voter contre. En effet, elles jugent aussi les rémunérations excessives et demandent plus de transparence.

Modifications et clarifications apportées au système de rémunération

En réponse aux critiques, Stellantis propose des conditions de rémunération légèrement amendées et clarifiées. Les primes en actions seront distribuées aux 1.600 principaux dirigeants du groupe, dont Tavares, que s'ils atteignent des objectifs de performance. Les actionnaires doivent également valider le dividende proposé à 1,34 euro par action et quelques changements au conseil d’administration.

En 2022, Carlos Tavares a touché 14,9 millions d’euros de salaire. Il pourrait par ailleurs toucher d'ici à 2026 des actions dont le montant dépendra de la réalisation de ses objectifs financiers, commerciaux ou technologiques. Ainsi, sa rémunération totale pour 2022 pourrait atteindre près de 23,5 millions d'euros. Cela équivaut à gagner chaque jour le salaire annuel moyen d'un employé de Stellantis, soit 64.328 euros. Parmi les bonus liés à la performance, le patron de la firme pourrait recevoir une prime de "transformation" de 25 millions d'euros en 2025 si le groupe atteint des objectifs liés à la révolution électrique du marché automobile.