Aurez-vous des chocolats pour fêter Pâques ?

Chocolat de Pâques : une tradition en péril ?

Avec Pâques qui approche, la chasse aux œufs est une tradition que beaucoup attendent avec impatience. Cependant, cette année, l'enthousiasme pourrait être tempéré par une annonce peu réjouissante de Lindt. Le chocolatier suisse, confronté à une augmentation significative du coût des matières premières, telles que le sucre, les fèves de cacao, et le lait, a annoncé une hausse des prix pour 2024 et 2025. Contacté par actu.fr, Lindt affirme ne pas avoir d'autre choix que de répercuter ces coûts sur le consommateur.

Cette tendance à la hausse n'est pas isolée et affecte toute l'industrie. En 2023, l'inflation avait déjà été pointée du doigt comme une cause majeure de l'augmentation des prix du chocolat. Avec une inflation de +11,7% selon l'Insee, et des récoltes dévastées par une météo capricieuse en Côte d'Ivoire et au Ghana, les principaux producteurs de fèves de cacao, le secteur se retrouve dans une situation délicate. Gilles Rouvière, secrétaire général du syndicat du chocolat, souligne l'impact de ces conditions climatiques extrêmes sur les récoltes et, par conséquent, sur les cours du cacao qui ont vu leur prix doubler en un an.

Hausse des prix, mais pas de pénurie pour Pâques

Malgré ces défis, les chocolats de Pâques pourraient échapper à la crise cette année. Gilles Rouvière rassure : les prix pour les fêtes pascales auraient déjà été négociés avec les distributeurs, même si la hausse est inévitable sur certains produits en supermarché. Les consommateurs peuvent donc s'attendre à payer un peu plus cher leurs tablettes, barres chocolatées ou céréales du petit-déjeuner. Mais la mauvaise nouvelle pourrait surtout affecter les sucreries de Noël 2024, où l'impact de la mauvaise récolte se fera davantage sentir.

La fève de cacao n'est cependant pas la seule responsable de cette augmentation. L'inflation générale touche tous les ingrédients composant nos chocolats préférés ainsi que les coûts de production, incluant l'emballage, le transport et même les salaires. Malgré ces augmentations, le secteur du chocolat reste confiant. La passion des Français pour le chocolat ne se dément pas, avec 98,5% des foyers ayant acheté du chocolat en 2023 et une consommation moyenne qui atteint 13,2 kilos par an, la plus élevée d'Europe.