Fake news : il n’y aura pas de contrôle technique annuel

Une rumeur circule sur une possible obligation annuelle du contrôle technique pour les voitures de plus de dix ans. Pourtant, aucune mesure n’est prévue en ce sens. D’autant qu’une telle décision serait coûteuse et infondée.

Jean Baptiste Le Roux
Par Jean-Baptiste Le Roux Publié le 5 février 2025 à 8h28
Le contrôle technique ne va pas devenir obligatoire tous les ans. Pixabay
Le contrôle technique ne va pas devenir obligatoire tous les ans. Pixabay - © Economie Matin

Un surcoût conséquent pour les automobilistes

Si le contrôle technique devenait obligatoire chaque année pour les véhicules de plus de dix ans, les automobilistes subiraient un impact financier non négligeable. Actuellement facturé entre 80 et 120 euros, un contrôle annuel doublerait cette dépense pour de nombreux propriétaires de voitures anciennes. Cela s’ajouterait aux coûts d’entretien déjà élevés, notamment pour les réparations nécessaires après une contre-visite.

Aujourd’hui, la réglementation impose un contrôle technique tous les deux ans pour les véhicules de la catégorie M1 (voitures, camping-cars de moins de 3,5 tonnes). Pour les véhicules neufs, la première vérification doit être effectuée dans les six mois avant leur quatrième anniversaire. En cas de non-respect, l’amende forfaitaire s’élève à 135 euros, pouvant atteindre jusqu'à 750 euros.

Pas de contrôle technique annuel

Face à la montée de cette inquiétude, le ministère des Transports a tenu à clarifier la situation. Dans une publication sur le réseau social X, il a affirmé qu’aucun projet de loi ni aucune réforme réglementaire n’était en discussion pour modifier la fréquence actuelle du contrôle technique. Les automobilistes peuvent donc être rassurés : la périodicité reste bien fixée à deux ans, sans distinction de l’âge du véhicule.

L’origine de cette rumeur semble provenir d’une mauvaise interprétation d’un rapport allemand. L’organisme TÜV (Technischer Überwachungs Verein) a en effet publié une étude mettant en lumière la présence de 150.000 véhicules présentant des défauts dangereux en Allemagne. Cette situation a pu être mal comprise et associée à une possible modification des règles en France, ce qui n’est pas le cas.

Un taux de contre-visite stable qui ne justifie pas de durcissement

Selon les données de la fédération professionnelle Mobilians, environ 20% des véhicules passent une contre-visite après un contrôle technique. Si ce taux est significatif, il ne justifie pas un renforcement de la réglementation. D’autant plus que les motos, soumises au contrôle technique depuis 2024, affichent un taux de contre-visite encore plus bas, autour de 10%.

Le système actuel équilibre déjà sécurité et coût pour les conducteurs. Une augmentation de la fréquence des contrôles représenterait un poids financier supplémentaire, sans garantie d’une amélioration notable de la sécurité routière.

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Jean Baptiste Le Roux

Jean-Baptiste Le Roux est journaliste. Il travaille également pour Radio Notre Dame, en charge du site web. Il a travaillé pour Jalons, Causeur et Valeurs Actuelles avec Basile de Koch avant de rejoindre Economie Matin, à sa création, en mai 2012. Il est diplômé de l'Institut européen de journalisme (IEJ) et membre de l'Association des Journalistes de Défense. Il publie de temps en temps dans la presse économique spécialisée.

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