Une crise « cataclysmique » pour l’immobilier neuf

L’année 2023 a été marquée par une crise sans précédent dans le secteur de l’immobilier neuf en France. Les chiffres révélés par la Fédération des promoteurs immobiliers (FPI) confirment une baisse drastique des activités, avec un effondrement notable de près de 52 % du nombre d’appartements neufs mis en vente au quatrième trimestre.

Cropped Favicon Economi Matin.jpg
Par Aurélien Delacroix Publié le 19 février 2024 à 12h00
Young,hispanic,couple,holding,house,draw,and,key,of,new
47.000Le gouvernement a annoncé l'achat de 47.000 logements aux promoteurs.

La situation de l'immobilier neuf, qualifiée de « cataclysmique » par les professionnels du secteur, souligne une diminution continue et inquiétante des mises en vente et des réservations de logements neufs.

Crise profonde pour le secteur de l'immobilier neuf

Cette chute spectaculaire est attribuée à plusieurs facteurs, notamment la difficulté croissante pour les promoteurs de trouver des acheteurs. La hausse des taux d'intérêt d'emprunt immobilier, les difficultés d'accès au crédit et le niveau élevé des prix des logements neufs sont autant de freins pour les potentiels acquéreurs.

Le directeur général de la FPI, Didier Bellier-Ganière, alerte sur une future pénurie de logements, une fois la demande repartie, faute de constructions nouvelles. Cette situation est aggravée par un stock de logements qui atteint les 102.000 unités en fin d'année dernière, avec un délai d'écoulement de l'offre commerciale qui s'étend désormais à 21,5 mois en moyenne.

Le gouvernement à la rescousse, mais est-ce que ce sera suffisant ?

Face à cette crise, le Premier ministre Gabriel Attal a promis un « choc d'offre pour le logement », une initiative accueillie avec scepticisme par les professionnels du secteur. La FPI, par la voix de son président Pascal Boulanger, souligne que le problème réside davantage dans la demande que dans l'offre. Les mesures gouvernementales, bien que bienvenues, semblent ainsi ne pas adresser le cœur du problème. L'annonce d'un plan de rachat de 47.000 logements aux promoteurs en difficulté par Action Logement et CDC Habitat représente une lueur d'espoir, mais les experts craignent que cela ne soit pas suffisant pour renverser la tendance.

La situation du marché immobilier neuf en France est préoccupante. Les professionnels appellent à des mesures concrètes pour stimuler la demande et faciliter l'accès au logement pour les ménages français. La stagnation des prix, malgré une légère hausse de 0,2 % à 4.874 euros du mètre carré en moyenne, et le manque d'initiatives pour encourager les nouvelles constructions posent un défi majeur pour l'avenir du secteur.

Les promoteurs anticipent une année 2024 encore plus difficile, et ils expriment leur inquiétude face à la réticence à construire de nouveaux logements, exacerbée par une demande en berne et un environnement économique défavorable.

Cropped Favicon Economi Matin.jpg

De formation économiste, Aurélien s'est spécialisé dans le domaine de la technologie, plus particulièrement dans l'émergence de l'intelligence artificielle et ses implications sociétales.

Suivez-nous sur Google News Economie Matin - Soutenez-nous en nous ajoutant à vos favoris Google Actualités.

1 commentaire on «Une crise « cataclysmique » pour l’immobilier neuf»

  • J’arrive pas à avoir le moindre début de larme pour les promoteurs de neufs.
    Après avoir acheté des terrains à tour de bras et defiguré 90% des villes de France, n’est il pas un peu normal de lever le pied ? ça veut construire plus chaque année dans un pays où la population baisse, et c’est pareil partout dans le monde, au Japon en Chine on veut absolument du neuf ou rien d’autre, les campagnes se désertifient et les maisons traditionnelles y pourrissent litéralement et les gens s’endettent sur 30 ans pour habiter une tour métalique en ville quelconque et qui partout dans le monde aura la meme tete.
    On marche sur la tete, en France si la population était en forte croissance et qu’il fallait loger tout le monde je veux bien, mais tout ce que je vois c’est soit des logements laissé à l’abandon et non rénovés soit des immeubles/maison dans des poles attractifs qui ne servent qu’à de la spéculation (airbandb, loyer délirants pour les étudiants etc etc…).
    Vous voulez récupérer les logement «  »manquants » » » ? réhabilitez les logement anciens, allégez la fiscaliter sur les loueurs long termes et augmentez là sur les marchand de sommeil et spéculateurs.

    Répondre
Laisser un commentaire

* Champs requis