Crise du rail : le déclassement des lignes Intercités

La France peut se réjouir d’avoir un réseau de trains à grande vitesse, mais les Intercités souffrent d’un manque de modernisation et d’investissement, ce qui entraîne une détérioration de la qualité de service. Une crise du rail qui reflète une France à deux vitesses, où certains territoires se sentent délaissés.

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Par Aurélien Delacroix Publié le 13 novembre 2023 à 14h00
Crise du rail
4 MILLIARDSL'État a investi 4 milliards d'euros depuis 2018 pour rénover les lignes Intercités.

Le réseau ferroviaire français est confronté à une crise du rail : alors que les TGV sillonnent le pays à des vitesses impressionnantes, les Intercités, essentiels pour la liaison entre différentes régions, connaissent une dégradation notable de leur service comme l'a relevé Le Parisien.

Sur des lignes telles que Paris-Limoges ou Bordeaux-Marseille, les temps de parcours se sont allongés significativement au cours des deux dernières décennies. Ce ralentissement s'explique en partie par un réseau vieillissant et parfois vétuste, ainsi que par des problèmes techniques fréquents, entraînant retards et annulations. La directrice des Intercités à la SNCF, Amandine Thomas-Commin, reconnaît que la qualité de service n'est pas à la hauteur des attentes.

Un réseau ferroviaire à deux vitesses

En dépit de la reconnaissance de cette crise du rail par les autorités et la SNCF, les efforts pour améliorer la situation semblent insuffisants. Clément Beaune, ministre des Transports, évoque un « abandon collectif » et une symbolique de « la France à deux vitesses ». Les régions touchées, comme la Nouvelle-Aquitaine, expriment leur frustration face à une situation qui nuit à leur attractivité. Fanny Arav, économiste chez SNCF Réseau, souligne le désintérêt passé pour ces territoires, aujourd'hui payé au prix fort.

Un tournant pour résoudre la crise du rail ?

Depuis 2018, l'État a investi plus de 4 milliards d'euros pour la rénovation des lignes Intercités et l'acquisition de nouveau matériel roulant. Olivier Bancel, de SNCF Réseau, évoque un programme de travaux massifs visant à prioriser ces lignes délaissées. De nouvelles rames Oxygène sont attendues pour 2026, marquant peut-être le début d'une amélioration tangible. En attendant, la SNCF s'efforce de maintenir les conditions actuelles des trains Corail, tout en promettant de meilleurs jours.

La crise du rail en France, particulièrement palpable sur les lignes Intercités, met en lumière les disparités régionales et les conséquences d'un manque d'investissement prolongé. Malgré des promesses d'amélioration et des investissements substantiels, les usagers et les élus locaux restent sceptiques, ils attendent des résultats concrets pour redorer le blason du réseau ferroviaire français.

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De formation économiste, Aurélien s'est spécialisé dans le domaine de la technologie, plus particulièrement dans l'émergence de l'intelligence artificielle et ses implications sociétales.

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