La guerre Israël-Hamas causera-t-elle une crise économique mondiale ?

Une crise économique à cause de la guerre Israël-Hamas ?

L'annonce résonne dans les salles luxueuses de la conférence annuelle Future Investment Initiative à Riyad : Ajay Banga, président de la Banque mondiale, lance un avertissement. La guerre en cours entre Israël et le Hamas n'est pas seulement une tragédie humanitaire. Elle pourrait aussi être un détonateur économique. « Je pense que nous nous trouvons à un moment très dangereux », a-t-il souligné.

Ce conflit provoque principalement des pertes humaines tragiques des deux côtés, avec des milliers de victimes. Mais pour les participants de ce forum économique de haut niveau, surnommé le « Davos du désert », les répercussions économiques mondiales sont une préoccupation majeure. Une situation qui inquiète, notamment sur la possibilité de voir le conflit s'étendre à d'autres États. Le premier d'entre eux, le Liban, soutenu par l'Iran. Avec en toile de fond l'entrée de l'Arabie saoudite dans le conflit. Or, l'instabilité au Moyen-Orient pourrait créer une nouvelle crise économique mondiale, les pays du Golfe étant les principaux exportateurs de pétrole au niveau mondial.

L'Arabie saoudite à la croisée des chemins

L'Arabie saoudite, hôte de l'événement, est particulièrement concernée. Le royaume a récemment entamé des pourparlers de normalisation avec Israël, mais ceux-ci ont été suspendus en raison de la guerre. De plus, l'Arabie saoudite poursuit un programme ambitieux, Vision 2030, visant à diversifier son économie au-delà du pétrole. Cependant, avec la guerre entre Israël et le Hamas, les investisseurs pourraient se désintéresser des projets au Moyen-Orient, ce qui accentue de fait le risque de crise économique dans cette région du monde.

Malgré cela, l'optimisme ne disparaît pas complètement. Plusieurs chefs de grandes entreprises du monde, présents à ce rendez-vous, appellent de leurs vœux un arrêt des combats le plus vite possible. Un souhait partagé par de nombreux acteurs économiques, car en fin de compte, la paix n'est pas seulement une nécessité humanitaire, mais aussi économique.