Épargne : combien faut-il pour arrêter de travailler ?

L'épargne juste pour ne plus travailler

Combien faudrait-il économiser pour s'affranchir du travail tout en préservant un niveau de vie décent ? La quête de cette liberté semble occuper les esprits de nombreux Français, avec 62 % d'entre eux aspirant à dire "au revoir" à la routine métro-boulot-dodo selon l'Ifop. Si l'on en croit les croyances populaires, seuls des montants faramineux pourraient permettre une telle indépendance. Mais la réalité est plus nuancée.

Pour les plus modestes, un trésor de guerre de 45 millions d'euros semble nécessaire, alors que les plus aisés estiment que 17,6 millions pourraient suffire. Ces sommes, bien que colossales, reflètent l'étendue des aspirations de chacun. Pourtant, des experts en gestion de patrimoine et des économistes rappellent que des revenus annuels de 20 000 à 30 000 euros pourraient être suffisants pour mener une vie confortable, loin des strass de la richesse.

Une équation complexe entre capital et durabilité

Posséder un million d'euros en banque est une belle image, mais qu'implique-t-elle vraiment ? Avec une gestion prudente, cette somme pourrait se traduire par un revenu mensuel de 2 000 euros pendant plus de quatre décennies. C'est la perspective d'une vie sans travail, sans toutefois renoncer à un certain confort. L'épargne d'un tel capital est cependant loin d'être accessible à tous.

En outre, la plupart préfèrent que leur capital travaille pour eux. L'idée est de le faire fructifier pour qu'il génère des revenus réguliers. Cependant, cela nécessite une réflexion stratégique sur les types de placements, en jonglant entre les actions, l'épargne et l'immobilier. Il faut aussi tenir compte de l'inflation, qui érode le pouvoir d'achat et peut nécessiter d'augmenter le capital initial pour maintenir un niveau de vie constant. Les experts suggèrent qu'avec 2 millions d'euros, il est possible de vivre des intérêts de son patrimoine, à condition de rester raisonnable dans ses dépenses et que l'inflation ne joue pas les trouble-fête.