Les femmes seules en CSP, victimes de l’inflation

Les femmes seules CSP- sont particulièrement touchées par la diminution de leur pouvoir d’achat depuis leur départ en retraite, avec un salaire et une pension plus faibles que les autres retraités vivant seuls, une moindre épargne et un manque de revenus complémentaires.

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Par Rédaction Publié le 8 septembre 2023 à 11h00
retraite

Une étude menée par la Silver Alliance en partenariat avec l'Institut CSA en mars 2023 sur le pouvoir d'achat des retraités de 65 ans et plus a révélé que les femmes seules en CSP- étaient les grandes perdantes de l'inflation dans le pouvoir d'achat des retraités. Découvrons les principales conclusions de cette enquête.

Les femmes modestes vivant seules perdent en pouvoir d'achat

Un tiers des personnes vivant seules sont des femmes, dont deux tiers appartenaient aux catégories socioprofessionnelles les plus modestes, à savoir les CSP-. Parmi ces femmes, 44% ont déclaré un salaire mensuel net inférieur à 1 500€ avant leur départ en retraite. Contrairement aux autres retraités vivant seuls, elles touchent en moyenne 1 103€ par mois, ce qui est largement en dessous de la moyenne. Ainsi, les femmes seules CSP- sont 3 sur 4 à estimer que leur pouvoir d'achat a diminué depuis leur départ en retraite, avec une tendance à penser que leur pouvoir d'achat va continuer à diminuer dans les années à venir.

Des inégalités homme/femme persistantes à la retraite

Les femmes seules en CSP- sont peu à percevoir des revenus d'épargne chaque mois, seulement 5% contre 15,6% chez les autres retraités vivant seuls. De plus, aucune de ces femmes ne perçoit de revenu locatif, contrairement à 7,1% des autres retraités vivant seuls. Enfin, elles sont un peu plus nombreuses à percevoir des prestations sociales ou des aides de la famille, mais l'écart avec les autres retraités vivant seuls est important.

Une capacité d'épargne plus limitée chez les femmes seules en CSP-

Il ressort également de cette enquête que la capacité d'épargne des femmes seules en CSP- est très limitée. Seulement 40% d'entre elles épargnent à fréquence annuelle ou mensuelle, contre une majorité chez les autres retraités vivant seuls. De plus, leur montant d'épargne annuelle est en moyenne deux fois moins élevé, soit 1 221€ contre 2 572€ pour les autres retraités vivant seuls.

Des situations familiales plus complexes

Enfin, il est à noter que les femmes seules en CSP- interrogées dans le cadre de cette étude ont des situations familiales plus complexes. En effet, 68% d'entre elles ont plusieurs enfants, et elles sont plus nombreuses que les autres retraités vivant seuls à avoir des enfants à charge, des parents à aider ou encore à devoir aider un conjoint atteint d'une maladie ou d'un handicap.

Cette étude montre une fois de plus les inégalités persistantes entre les femmes et les hommes à la retraite, notamment pour les femmes les plus modestes. Les femmes seules en CSP- souffrent particulièrement de cette situation, avec un pouvoir d'achat très inférieur à la moyenne et une capacité d'épargne très limitée. Il est important que des mesures soient prises pour remédier à cette précarité financière et permettre à ces femmes de vivre leur retraite dans des conditions plus dignes.

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