Fruits et légumes en hausse : le coût de la vie s’emballe !

Dans le panier des Français, les fruits et légumes ont toujours été des incontournables. Mais aujourd’hui, ces essentiels de notre alimentation voient leur prix grimper de manière alarmante. Familles Rurales tire la sonnette d’alarme face à une inflation qui reste très élevée.

Paolo Garoscio
Par Paolo Garoscio Modifié le 26 juillet 2023 à 9h51
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Fruits et légumes en hausse : le coût de la vie s’emballe ! - © Economie Matin
14%Entre janvier et juin 2023 le prix du panier de fruits et légumes a grimpé de 14%.

Alimentation : une inflation préoccupante pour les ménages

L'Observatoire des prix des fruits et légumes de Familles Rurales, publié pour la 17ème année consécutive, révèle une tendance inquiétante. En un an, le panier conventionnel de fruits et légumes a connu une augmentation de +16%, soit 3,5 fois plus que l'inflation générale. Pour mettre ces chiffres en perspective, entre 2013 et 2023, les fruits ont vu leurs prix augmenter de +43% et les légumes de +73% selon l'INSEE.

La période entre juin 2022 et juin 2023 n'a pas été épargnée. Le prix du panier de fruits a grimpé de 14% en conventionnel et de 8% en bio. Parallèlement, le panier de légumes a enregistré une hausse de 17% en conventionnel et de 15% en bio. Ces augmentations successives pèsent lourdement sur le budget des ménages français.

Fruits et légumes : le coût réel de la consommation

Le fameux slogan "Manger au moins 5 fruits et légumes par jour" prend une tout autre dimension face à ces chiffres. En juin 2023, pour respecter les recommandations du PNNS (Programme national nutrition santé), une famille composée de deux adultes et deux enfants a dû débourser entre 134 euros et 241 euros par mois, soit entre 10% et 18% d'un SMIC net mensuel. En se limitant aux 5 fruits et légumes les moins chers, la facture s'établit entre 65 euros (en conventionnel) et 100 euros (en bio) par mois, soit entre 5% et 7,5% d'un SMIC net mensuel.

Mais où va cet argent ? Les fruits et légumes bruts représentaient 11,2 milliards d'euros à l'entrée du circuit de distribution en 2020. À la sortie, les consommateurs ont payé le double, soit 22 milliards d'euros. « En 2021, c’est notamment grâce aux bénéfices du rayon fruits et légumes : + 247 millions d’euros après impôts, que la grande distribution a couvert les pertes de son rayon boulangerie / pâtisserie : - 65 millions d’euros, où est la logique ? », demande l’association

Appel à l'action pour aider les familles à mieux manger

Face à cette hausse des prix de l'alimentation, Familles Rurales interpelle les décideurs. L'association plaide pour « une meilleure régulation des marges » et une plus grande transparence de la grande distribution. L'OFPM, observatoire de la Formation des Prix et des Marges, ne permet actuellement qu'une visibilité partielle, souvent limitée à quelques produits français.

Familles Rurales propose également l'instauration d'une « allocation alimentaire dédiée aux produits PNNS compatibles ». Cette mesure permettrait d'allouer une somme mensuelle de 65 euros aux ménages vivant sous le seuil de pauvreté. Enfin, l'association insiste sur la nécessité de mesures éducatives, notamment l'interdiction des publicités ciblant les enfants pour des produits trop gras, sucrés ou salés.

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Produit Augmentation 2022-2023 (Conventionnel) Augmentation 2022-2023 (Bio)
Fruits +14% +8%
Légumes +17% +15%
Paolo Garoscio

Après son Master de Philosophie, Paolo Garoscio s'est tourné vers la communication et le journalisme. Il rejoint l'équipe d'EconomieMatin en 2013.   Suivez-le sur Twitter : @PaoloGaroscio

1 commentaire on «Fruits et légumes en hausse : le coût de la vie s’emballe !»

  • delor

    Merci de publier ces tendances concernant l’inflation impactant les prix des fruits et ds légumes. Le gouvernement, notre « cher gouvernement », a l’air de penser que les français se nourrissent d’abord et surtout de voitures électriques, d’éoliennes, de photovoltaïques, d’armements et d’équipements militaires, d’e-pad, d’e-phone, d’ordinateurs, de vélos et de trottinettes… Tout ce qui fait que l’indice des prix baisse ou ralentit sa course à la hausse. Ce sont quand même des chenapans et chenapanes (il faut bien tenir compte de la gente dite féminine, non ?) !

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