Grève des médecins libéraux : reconduite du mouvement pour une semaine

Les revendications persistent, le mouvement de grève des médecins est reconduit

Le mouvement de grève des médecins libéraux est reconduit et devrait se poursuivre une semaine supplémentaire. Généralistes et libéraux répondent à l’appel du collectif « médecins pour demain ». Le collectif dénonce en effet une absence « déchanges concrets et d’avancées » dans la discussion qui les oppose aux instances de santé. Plusieurs revendications sont posées sur la table de l’échange mais aucun consensus ne semble encore voire le jour.

Au centre des revendications se trouve une reconnaissance des conditions de travail des médecins libéraux et les problématiques liées à leur système de rémunération. Ainsi, ils demandent une hausse du tarif des consultations. Celle-ci permettrait selon les grévistes de rendre à la profession un élan qu’elle a pu avoir par le passé et attirer plus de professionnel ou de jeunes. Cet élan permettrait aussi de lutter contre les déserts médicaux.

Fermetures de cabinets, manifestations, les contours de la grève

Suite à une grève « surprise » les 1 er et 2 décembre 2022, les médecins sont en grève depuis le 25 décembre malgré des « appels à la responsabilité » prononcés par le ministre de la Santé et plusieurs membres du gouvernement. Jugé malvenu en période de triple épidémie et de fêtes, le mouvement social n’avait pas reçu bon accueil. Toutefois le droit de grève des médecins a été respecté. Mais face au dialogue de sourds qui s’installe et en l’absence d’une discussion constructive, la grève est reconduite.

Une manifestation est par ailleurs prévue jeudi 5 janvier 2023 à Paris. Débutant à 13h au Panthéon, elle se rendra au ministère de Santé. Il y est prévu qu’une délégation soit reçue par le ministre François Braun. Il s'agit de la première rencontre depuis le début du mouvement de grève. Une majorité de cabinets de consultations seront donc fermés jusqu’au 8 janvier 2023. La crise des urgences se poursuit quant à elle avec une saturation supplémentaire due en partie à la fermeture des généralistes.