Intelligence artificielle : Chatgpt serait… Macroniste !

CHATGPT n'est aucunement impartial

ChatGPT se distingue comme un outil révolutionnaire dans le domaine de l'intelligence artificielle. Lancé pour le grand public fin novembre 2022 par OpenAI, ChatGPT a rapidement gagné en popularité. En janvier 2023, ce sont plus de 186 millions d'utilisateurs qui se sont connectés sur OpenAI, et la valeur de l'entreprise a atteint les 90 milliards en septembre 2023. Du jamais vu ! En France, un Français sur 5 a déjà utilisé cette intelligence artificielle pour générer du contenu. Cependant, une question brûlante se pose : ChatGPT est-il impartial ? Selon une étude de Fipaddict sur La Grande Conversation, il semblerait que non : « Chatgpt est biaisé : quand on lui pose des questions sur des sujets politiques clivants, le chatbot a une opinion même s’il n’est pas autorisé à l’exprimer clairement », rapporte Fipaddict.

Cette tendance se manifeste particulièrement dans les réponses aux questions sociétales et identitaires. « Conclusion : l’intelligence artificielle d’OpenAI penche à gauche, et pense plutôt comme un macroniste de 2017 », dixit l'enquête de Fipaddict. Mais comment expliquer ce biais ? Les données d'entraînement et le processus d'alignement conversationnel de ChatGPT pourraient être les coupables. Ces biais, bien que subtils, suggèrent une complexité dans la neutralité de l'IA. ChatGPT, depuis son existence, a toujours été conçu pour refléter une diversité d'opinions, mais étant une intelligence générative, il se nourrit du contenu, et donc des positions qui sont développées sur l'Internet. « L’important, c’est que les utilisateurs en tiennent compte et en soient informés », c'est avant tout un outil a insisté Fipaddict. L'organisme, par conséquent, ne remet pas en cause les possibilités offertes pour les utilisateurs de ChatGPT.

L'UE prévoit de tester les IA

La révélation de la partialité de ChatGPT a provoqué des réactions notables. Parmi elles, l'initiative d'Elon Musk de développer une IA conservatrice, nommée Grok. L'IA générative d'Elon Musk sera d'ailleurs disponible d'ici à quelques jours. On peut comprendre l'initiative du magnat américain, mais cela pourrait créer une réaction en chaîne vers la politisation des outils d'IA. Néanmoins, Grok, décrite par nos confrères du Parisien comme une IA sarcastique, représente une réponse directe aux préoccupations sur la partialité perçue dans des outils comme ChatGPT.

La peur de l'intelligence artificielle n'est pas infondée. Ajoutée aux algorithmes des réseaux sociaux, elle repose sur la crainte que ces technologies puissent échapper à notre contrôle ou refléter des préjugés humains. Cette situation met en lumière un enjeu majeur : la régulation de l'intelligence artificielle. L'Union Européenne, consciente de ces défis, travaille sur des cadres réglementaires pour assurer une utilisation éthique et transparente de l'IA. Un premier projet fixant des tests de régulation des IA sera présenté le 6 décembre 2023.