À compter du 1er janvier 2026, les frais d’agence facturés lors d’une location immobilière seront revus à la hausse pour la première fois depuis 2014. Le gouvernement applique enfin la révision automatique prévue par la loi Alur, en suivant la variation de l’indice de référence des loyers. Résultat : les prix augmentent.
Immobilier : les frais de location vont augmenter en 2026

Le ministère du Logement a confirmé, par arrêté publié le 17 juillet 2025, que les honoraires d’agence applicables aux locations seraient revalorisés dès le 1er janvier 2026. L’annonce marque la fin d’un gel de plus de dix ans. En pratique, la hausse des prix correspond à la variation annuelle de l’indice de référence des loyers (IRL), soit +0,87 % entre le 3ᵉ trimestre 2024 et le 3ᵉ trimestre 2025, selon l’Insee.
Location : ce que prévoit la loi Alur
Depuis septembre 2014, les honoraires d’agence liés à une location sont strictement encadrés par la loi Alur et le décret n° 2014-890 du 1er août 2014. Comme le rappelle Le Particulier, ces plafonds couvrent « la visite du logement, la constitution du dossier, la rédaction du bail et la réalisation de l’état des lieux ». Le texte fixe un double principe : d’une part, les honoraires facturés au locataire ne peuvent excéder ceux payés par le propriétaire ; d’autre part, leur montant maximal par mètre carré dépend de la zone géographique.
Or, malgré cette révision annuelle prévue par l’article 3 du décret, aucune adaptation n’avait été appliquée depuis leur création. Le ministère de la Transition territoriale a donc pris un arrêté pour mettre fin à cette anomalie. Cette mise à jour suit la variation constatée de l’IRL publiée par l’Insee, fixée à 145,77 points, soit +0,87 % sur un an. Autrement dit, l’État se contente d’appliquer la mécanique prévue depuis dix ans : les honoraires sont révisés chaque 1er janvier en fonction de l’évolution de l’IRL.
Location : les nouveaux prix, zones concernées et augmentation réelle au 1er janvier 2026
La revalorisation du 1er janvier 2026 s’applique uniformément à toutes les zones du territoire, selon la catégorie du bien. Les plafonds sont désormais les suivants :
- Zone très tendue : 12,10 €/m² pour les prestations de visite, dossier et bail, et 3,03 €/m² pour l’état des lieux.
- Zone tendue : 10,09 €/m² pour les prestations principales, et 3,03 €/m² pour l’état des lieux.
- Autres communes : 8,07 €/m² pour les prestations principales, et 3,03 €/m² pour l’état des lieux.
Ces chiffres traduisent directement la variation de +0,87 % appliquée aux plafonds de 2014 (12 €, 10 € et 8 € selon les zones). La location en zone très tendue, typiquement à Paris ou sur la Côte d’Azur, subira donc une hausse moyenne de quelques euros seulement. La carte des zones reste d’ailleurs inchangée : Paris et sa proche banlieue, mais aussi certaines communes de l’Ain, des Alpes-Maritimes, des Bouches-du-Rhône, de l’Oise et de Haute-Savoie relèvent de la catégorie la plus chère.
Une augmentation très légère des frais de location
Pour mesurer l’effet concret de cette revalorisation, une simulation simple permet d’illustrer la variation de prix selon la surface et la zone. En zone très tendue, un studio de 20 m² était plafonné à 12 €/m² pour la visite, le dossier et le bail, plus 3 €/m² pour l’état des lieux, soit 300 € au total (240 + 60). Avec la hausse de +0,87 %, le même bien passe à 12,10 €/m² et 3,03 €/m², soit 302,60 €. Une différence de 2,60 € seulement.
En zone tendue, la même location de 20 m² plafonnée à 10 €/m² et 3 €/m² passe de 260 € à 262,40 €, soit +2,40 €. Hors zones tendues, les honoraires maximums passent de 220 € à 222,00 €, soit +2,00 €. Sur un appartement plus vaste de 60 m², la mécanique reste la même et l’augmentation ne dépasse pas les 7,50 €.
