Le crédit d’impôt sur la garde des enfants aura du retard

Un rebondissement dans le calendrier fiscal affecte directement les familles françaises. Le crédit d’impôt pour la garde d’enfants, initialement prévu pour une application immédiate, se voit reporté à 2026. Ce décalage, mêlé à d’autres ajustements financiers, secoue la trésorerie des ménages et suscite diverses réactions.

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Par Rédaction Publié le 4 novembre 2023 à 12h00
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Le crédit d’impôt sur la garde des enfants aura du retard - © Economie Matin

Un report du crédit pour raisons techniques

Les familles attendant le crédit d'impôt instantané pour la garde de leurs enfants en bas âge doivent réajuster leurs attentes. Initialement prévue pour une mise en œuvre rapide, cette aide est désormais attendue pour le 1er juillet 2026. « Nous préférons mettre en place un dispositif qui fonctionne plutôt qu'avoir à gérer des bugs informatiques », justifie le ministère de l'Economie. Ce report, principalement dû à des raisons techniques, est lié à la refonte des aides de la Caisse d'allocations familiales (CAF) et à la complexité de leur intégration dans le calcul du crédit.

Les implications de cette décision ne sont pas anodines. Les familles, qui auraient dû bénéficier de cette avancée dès janvier prochain, sont contraintes de continuer à avancer les frais de garde. Cette situation touche particulièrement les parents de plus de 4,5 millions de ménages qui utilisent ces services. Le gouvernement tente néanmoins de compenser ce retard par le versement d'un acompte de 60 % du crédit d'impôt dès janvier, une mesure en place depuis le premier quinquennat Macron.

Impact sur les familles et réactions

Ce délai soulève diverses réactions au sein de la société. D'une part, il affecte la trésorerie des ménages qui doivent avancer des frais non négligeables. D'autre part, il suscite des interrogations sur les ajustements futurs, notamment en ce qui concerne les seuils maximaux des avances étatiques. Un article du  Parisien a récemment fait état d'une éventuelle réduction de ces seuils, passant de 6.000 euros à 3.000 euros, bien que rien ne soit encore arrêté selon Bercy.

La Fédération des particuliers employeurs (Fepem) s'est vivement exprimée contre ces changements. Elle trouve inacceptable que « les particuliers employeurs soient la variable d'ajustement de mesures visant à lutter contre la fraude ». La Fepem souligne l'importance de l'avance immédiate et du crédit d'impôt dans la réduction du travail au noir, « estimé à 18 % contre 50 % début 2000 ». Ces éléments reflètent l'ampleur de l'impact de ce report sur le quotidien des familles françaises et sur le marché de l'emploi à domicile.

En conclusion, bien que la mesure soit pensée pour faciliter la vie des familles et garantir l'efficacité du système fiscal, son report représente un défi majeur pour les ménages et les structures qui les soutiennent. Il apparaît crucial de suivre l'évolution de ces ajustements et de leur impact sur la société française, tout en gardant à l'esprit les objectifs initiaux de ces réformes.

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