Industrie : le monde encore dépendant de la Chine en 2050

L'ascension inarrêtable de la Chine dans le monde industriel

D'ici 2050, la Chine va non seulement maintenir, mais renforcer sa position de chef de file mondial dans le secteur manufacturier. D'après le Centre pour le développement mondial (CGD) de Washington, elle représentera 43 % de l'emploi industriel sur la planète. Un pourcentage colossal, d'autant plus impressionnant quand on considère la baisse générale de ces emplois ailleurs dans le monde. La pandémie de Covid-19 n'a fait que souligner cette prééminence chinoise. Tandis que l'Occident se démène pour réduire sa dépendance vis-à-vis de Pékin, la réalité semble être une toute autre histoire.

En réaction, l'Union européenne et les États-Unis tentent de contrebalancer cette influence. Leurs stratégies : diversifier leurs sources d'approvisionnement et ramener chez eux une part de la production. L'accent est particulièrement mis sur des domaines clés comme les technologies avancées, et notamment les microprocesseurs cruciaux pour l'intelligence artificielle. Cependant, malgré ces efforts, la Chine continue sa route vers une domination industrielle accrue.

Un monde industriel en pleine mutation

Du côté des économies développées, la situation diffère. L'étude du CGD révèle que la part de l'emploi dans ce secteur dans des régions comme l'Europe ou l'Amérique du Nord est sur une pente descendante, chutant de 11,4 % à 8,3 % d'ici 2050. C'est une transformation profonde qui s'annonce, avec des répercussions sur le marché de l'emploi et l'économie globale. La délocalisation, l'automatisation et la transition vers une économie de services vont redessiner le paysage industriel. Mais la Chine va rester le leader.

En ce qui concerne les nations les plus démunies, le scénario est différent mais pas nécessairement plus réjouissant. Leur part dans l'emploi industriel devrait stagner, restant en dessous de 8 % pour les trente prochaines années. Au lieu de passer par une phase de développement industriel, ces pays semblent s'orienter directement vers une économie de services.