Influenceurs : 1 sur 2 ne serait pas dans les clous

En 2023, la Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes (DGCCRF) a intensifié ses efforts de surveillance sur les activités commerciales des influenceurs sur les réseaux sociaux. Face à une multiplication des pratiques douteuses, cette initiative vise à renforcer la transparence et le respect des droits des consommateurs.

Anton Kunin
Par Anton Kunin Modifié le 6 mai 2024 à 15h04
Influenceurs Loi Parlement
60%60% des influenceurs visés par la DGCCRF sont en anomalie pour non-respect de la réglementation sur la publicité et les droits des consommateurs.

Marketing d’influence : un influenceur sur deux a dérogé à au moins une règle

Les influenceurs n’ont qu’à bien se tenir… En 2023, la DGCCRF a mené une campagne de contrôles rigoureuse, ciblant 212 d’entre eux, soit le double par rapport à 2022. Les résultats sont pour le moins alarmants : la moitié de ces influenceurs étaient en situation d'anomalie. Les infractions constatées variaient du défaut de mention explicite du caractère commercial des publications à la promotion de produits non réglementés ou illicites. Ces manquements concernent également des allégations non justifiées et le non-respect des règles de la vente à distance, mettant en péril la confiance des consommateurs.

La DGCCRF n’hésite pas à agir face à ces manquements. Outre les 30 avertissements émis, 62 injonctions ont été adressées aux influenceurs concernés pour rectifier leurs pratiques, peut-on lire dans le Bilan d'activité 2023 de la DGCCRF. Pour les cas les plus graves, 18 procès-verbaux ont été transmis au Parquet, soulignant la gravité des infractions et la détermination des autorités à maintenir un environnement commercial équitable et transparent.

Les influenceurs sont incités à adopter des comportements plus responsables

Ces actions de la DGCCRF ne se limitent pas uniquement à sanctionner ; elles visent également à éduquer et à prévenir. En rendant publiques certaines des sanctions et injonctions, l'organisme espère non seulement informer les consommateurs des pratiques douteuses, mais aussi inciter les influenceurs à adopter des comportements plus responsables. À long terme, cette stratégie pourrait contribuer à une amélioration de la qualité des informations commerciales disponibles sur les plateformes de réseaux sociaux, renforçant ainsi la protection des consommateurs et la crédibilité des influenceurs qui respectent la loi.

Alors que le marketing d'influence continue de croître, la nécessité de réguler strictement ce secteur devient de plus en plus évidente. Les efforts de la DGCCRF en 2023 illustrent un pas important vers la mise en place d'un cadre réglementaire robuste, essentiel pour maintenir l'intégrité et la confiance dans les échanges commerciaux en ligne.

Anton Kunin

Après son Master de journalisme, Anton Kunin a rejoint l'équipe d'ÉconomieMatin, où il écrit sur des sujets liés à la consommation, la banque, l'immobilier, l'e-commerce et les transports.

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