Selon plusieurs enquêtes d’opinion très récentes, Jordan Bardella s’imposerait nettement à l’élection présidentielle de 2027, quel que soit son adversaire au second tour. Ces résultats, issus du dernier baromètre Odoxa-Mascaret et d’autres instituts, redessinent déjà les rapports de force politiques avant même l’ouverture officielle de la campagne.
Jordan Bardella en tête : le sondage qui bouleverse la présidentielle 2027

Le 25 novembre 2025, un nouveau sondage Odoxa-Mascaret a bouleversé la scène politique française en plaçant Jordan Bardella largement en tête des intentions de vote pour l’élection présidentielle de 2027. Cette enquête, réalisée les 19 et 20 novembre, confirme l’ancrage du président du Rassemblement national au sommet des préférences électorales et installe durablement son nom dans le paysage des candidats crédibles. Malgré la prudence méthodologique imposée par toute enquête d’intentions de vote, ce sondage apporte un éclairage nouveau sur l’état de l’opinion et sur les évolutions profondes à l’œuvre au sein de l’électorat français.
Un sondage qui place Jordan Bardella en position dominante
Les résultats publiés par plusieurs médias montrent que Jordan Bardella occupe une place centrale dans les projections de 2027. Le sondage Odoxa-Mascaret indique qu’il atteindrait 35 % au premier tour, tandis qu’Édouard Philippe serait limité à 17 %. Cette avance, déjà remarquable, s’inscrit dans une dynamique confirmée par d’autres instituts, avec une fourchette comprise entre 35 % et 37,5 % pour le président du Rassemblement national.
Pour expliquer cette progression, les analystes soulignent le climat politique national marqué par la recherche de figures perçues comme capables d’incarner la rupture. Les chiffres confirment cette perception : Jordan Bardella bénéficie d’une opinion favorable de 39 %, soit une hausse de trois points en un mois. Cette amélioration régulière, nourrie par des mois de visibilité médiatique, installe durablement son image de candidat incontournable, ce qui renforce encore son poids dans le sondage.
Des seconds tours favorables dans tous les scénarios
Le premier enseignement de ce baromètre réside dans la constance des résultats en duel. Face à Jean-Luc Mélenchon, Jordan Bardella atteindrait 74 % au second tour. Ce résultat massif, rarement observé dans les études d’opinion de cette ampleur, traduit une forte mobilisation d’électeurs venant de bords politiques variés. La tendance est similaire face à Gabriel Attal, que Jordan Bardella devancerait avec 56 % des intentions de vote. Même Édouard Philippe, pourtant longtemps présenté comme l’adversaire le plus dangereux pour le Rassemblement national, serait battu avec un écart de six points, le sondage le situant à 47 %.
Ces données, cohérentes avec la tranche d’âge large de l’échantillon Odoxa, invitent à analyser les ressorts sociologiques du vote Bardella. Bien que les sources disponibles ne détaillent pas les comportements selon catégories de sondés, plusieurs spécialistes cités évoquent une progression marquée parmi les jeunes actifs et les électeurs ruraux, segments habituellement sensibles aux thématiques de sécurité, de pouvoir d’achat et de maîtrise des frontières. La marge d’erreur annoncée de 2,5 points par Odoxa rappelle toutefois la nécessité d’une interprétation prudente, même si cette donnée technique n’atténue pas la tendance lourde observée dans toutes les hypothèses simulées.
Un contexte politique qui fragilise les autres ténors
La situation des autres candidats potentiels éclaire également la position de force de Jordan Bardella. Édouard Philippe, bien que longtemps cité comme figure de rassemblement pour une partie du centre droit, peine à dépasser les 17 % au premier tour. Cette stagnation traduit une difficulté à s’adresser simultanément aux électeurs macronistes et aux électeurs traditionnels de la droite. Gabriel Attal bénéficie d’une certaine notoriété, mais le sondage le donne à 44 % dans un second tour face à Bardella, ce qui ne suffit pas à inverser la tendance.
Jean-Luc Mélenchon, de son côté, apparaît comme l’adversaire le plus défavorisé dans les simulations. Le score de 26 % au second tour se révèle insuffisant pour peser sur le duel, cette faiblesse étant accentuée par la dispersion de la gauche et les tensions internes à son propre mouvement. La limite principale pour ces candidats réside dans l’absence d’un récit national unifié, alors que Jordan Bardella parvient à imposer une narration cohérente articulée autour de l’autorité, de la souveraineté et de la stabilité économique.
Les marges de prudence nécessaires à l’interprétation
Les sondages n’échappent pas aux contraintes habituelles : marge d’erreur, limites de représentativité et fluctuations liées à l’actualité. La marge de 2,5 points déclarée par Odoxa implique que certains écarts pourraient être légèrement sous-estimés ou surestimés.
Les sondages ne restent néanmoins qu'une photo de l'opinion publique à un instant T. A la venue de l'élection présidentielle, dans un an et demi, cette opinion aura peut-être bien changée. Peut-être un candidat sera-t-il parvenu à rassembler. Peut-être l'aura de Jordan Bardella aura-t-elle diminuée. Quoi qu'il en soit, les sondages ne disent rien du résultat d'une élection lorsqu'ils sont menés aussi tôt.
