Une étude récente du Gemme, le syndicat français des génériqueurs, révèle que les médicaments génériques coûtent en France 41 % moins cher qu’en Allemagne, Italie, Espagne et Royaume-Uni. Cette différence de coût souligne une gestion efficace, profitable tant aux consommateurs qu’au système de santé national.
Médicaments génériques : moins chers en France qu’ailleurs en Europe

Des médicaments génériques à bas prix en France
Le prix moyen d'un comprimé générique est de 0,16 euro en France, contre 0,27 euro dans les quatre pays étudiés, peut-on lire sur Les Echos. Cette analyse s'appuie sur 4.600 références de médicaments génériques, illustrant l'importance de la compétitivité des prix français. Le syndicat Gemme souligne que cette différence de coût représente une opportunité pour améliorer la santé publique tout en contrôlant les dépenses.
En maintenant des prix bas, la France réalise des économies substantielles pour la Sécurité sociale, estimées à 2,5 milliards d'euros par an. Ce modèle de tarification assure l'accessibilité tout en préservant les finances publiques. Ces économies permettent également de réinvestir dans des initiatives de santé plus larges, renforçant ainsi la durabilité et la souveraineté du système de santé national.
Médicaments génériques : une pression sur les prix
Le secteur des médicaments génériques fait face à des baisses de prix imposées par la Sécurité sociale, perçues comme une menace pour la viabilité de leur activité économique en France. En réponse à cette pression, le PLFSS 2025 envisage de limiter cette année la réduction des revenus à 1,75 % du chiffre d'affaires des génériqueurs. Cette mesure vise à stabiliser le marché et pourrait encourager une augmentation de la production locale, réduisant ainsi la dépendance aux importations.
Le PLFSS 2025 propose de limiter la ponction sur les revenus des génériqueurs à 1,75 %, une mesure destinée à stabiliser le marché et encourager la production locale. Cette initiative est perçue favorablement par les fabricants de génériques, qui espèrent ainsi voir une amélioration dans la rentabilité de leurs opérations en France. De plus, elle pourrait contribuer à attirer de nouveaux investissements dans le secteur pharmaceutique national, renforçant l'indépendance et l'innovation dans la production de médicaments.
La stratégie française sur les biosimilaires
Malgré un retard dans l'adoption des biosimilaires, un médicament biologique qui est très similaire à un médicament biologique déjà approuvé, la France pourrait améliorer sa position, comme le montrent les exemples de nations comme le Canada, où la part de marché de ces médicaments dépasse les 85 %. Le Gemme appelle à une action gouvernementale plus soutenue pour promouvoir l'utilisation des biosimilaires, en vue de parvenir à des niveaux comparables d'adoption et de réaliser ainsi des économies supplémentaires pour le système de santé.
Le Gemme presse le gouvernement d'augmenter l'utilisation des génériques et biosimilaires pour générer davantage d'économies et renforcer la résilience du système de santé. Ils suggèrent également des mesures incitatives pour les prescripteurs, afin d'accroître la confiance et l'adoption de ces alternatives moins coûteuses parmi les professionnels de santé. Une campagne d'information ciblée pourrait sensibiliser le public aux avantages des génériques et biosimilaires, augmentant ainsi leur acceptation et utilisation.