L'année 2020 est à oublier pour l'industrie automobile en Europe, où il s'est vendu moins de 10 millions de véhicules. La France fait partie des pays les plus touchés par cette chute spectaculaire des ventes.
Il s'est vendu l'an dernier dans l'Union européenne moins de 10 millions de véhicules neufs. « Le marché des voitures particulières s'est effondré de 23,7%, à 9.942.509 véhicules, sous l'effet de la pandémie », détaille l'ACEA, l'association des constructeurs européens. D'une année sur l'autre, ce sont 3 millions de véhicules en moins qui ont été écoulés dans l'Union. Le volume vendu en 2020 est tout simplement le chiffre le plus bas jamais constaté depuis la création de la série statistique qui remonte à 1990. Même durant les années noires de 1993 et de 2013 - synonymes de crises et de lourdes pertes -, l'industrie européenne de l'automobile s'en était mieux sortie !
Une baisse de 23,7% par rapport à 2019
L'ACEA explique que ce sont « les mesures prises contre la pandémie - y compris des confinements stricts et d'autres restrictions tout au long de l'année - [qui] ont eu un impact sans précédent sur les ventes de voitures dans l'Union ». En toute logique : les différents confinements et les restrictions des déplacements ont paralysé l'activité automobile tout au long de l'année, que ce soit dans les usines ou chez les concessionnaires. De plus, les acheteurs potentiels n'avaient pas forcément la tête à acheter une voiture neuve… Si « les 27 marchés de l'Union européenne ont enregistré des baisses à deux chiffres », la France fait partie des pays les plus touchés avec une baisse des ventes de 25,5% par rapport à 2019.
La France dans le trio de tête
C'est l'Espagne qui enregistre la plus forte chute avec quasiment un tiers des ventes en moins. Suit l'Italie avec 27,9 %, la France donc, puis la Pologne (22,9 %) et la Belgique (-21,5 %). Le mois de décembre a été quasiment normal avec un peu plus d'un million de véhicules neufs vendus et une baisse de seulement 3,3 %. Une lueur d'espoir dans ce contexte morose… L'Espagne a retrouvé un niveau normal, mais pas la France, ni l'Italie, ni la Belgique. En revanche, l'Allemagne, l'Autriche et les Pays-Bas ont fait mieux.