Les Bourses de New York, Paris, Bruxelles, Amsterdam et Lisbonne rachetées par l’américain ICE

Photo Jean Baptiste Giraud
Par Jean-Baptiste Giraud Modifié le 21 décembre 2012 à 5h42

Une Bourse est aussi une entreprise comme les autres, et peut être achetée ou vendue... L'américain ICE (InterContinentalExchange), spécialisé dans les transactions sur les matières premières, s'apprête à mettre la main sur Nyse Euronext qui contrôle donc la Bourse de Wall Street, mais aussi celle de Paris, Bruxelles, Amsterdam et Lisbonne.

Pourquoi ? Pour les revendre, et au passage, dépouiller Nyse Euronext d'une de ses activités, la gestion des marchés de dérivés action. Comme l'explique Comparabourse.fr, "Contrairement aux marchés actions et aux marchés obligataires, les marchés dérivés ne portent pas sur un élément d’actif de l’entreprise, mais sur des produits qui en sont dérivés, le sous-jacent pouvant alors être une action, un indice boursier, ou encore une certaine quantité de matières premières". Le prix de la transaction, 8,2 milliards de dollars, octroie une prime de près de 40 % aux actionnaires de Nyse Euronext par rapport au cours de mercredi. Entre temps, l'action s'est envolée de plus de 30 %.

ICE-Nyse Euronext devient ainsi le numéro 3 mondial en capitalisation boursière, passant devant l''allemand Deutsche Börse, juste derrière le CME Group et le Hong Kong Stock Exchange. Les autorités de la concurrence américaines et européennes devraient se prononcer sur ce rapprochement, mais à priori, sans y trouver à redire, car ICE et Nyse Euronext sont complémentaires et non concurrents, puisque ICE agissait sur les marchés des matières premières quand Nyse Euronext, donc, sur les marchés actions et dérivés.

Reste une inconnue : acheter, pour revendre aussitôt, implique en théorie de déjà connaître le client... Mais qui ? Et surtout, les autorités de la concurrence laisseront-elles faire cette transaction là, sans broncher ?

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Jean-Baptiste Giraud est le fondateur et directeur de la rédaction d'Economie Matin.  Jean-Baptiste Giraud a commencé sa carrière comme journaliste reporter à Radio France, puis a passé neuf ans à BFM comme reporter, matinalier, chroniqueur et intervieweur. En parallèle, il était également journaliste pour TF1, où il réalisait des reportages et des programmes courts diffusés en prime-time.  En 2004, il fonde Economie Matin, qui devient le premier hebdomadaire économique français. Celui-ci atteint une diffusion de 600.000 exemplaires (OJD) en juin 2006. Un fonds economique espagnol prendra le contrôle de l'hebdomadaire en 2007. Après avoir créé dans la foulée plusieurs entreprises (Versailles Events, Versailles+, Les Editions Digitales), Jean-Baptiste Giraud a participé en 2010/2011 au lancement du pure player Atlantico, dont il est resté rédacteur en chef pendant un an. En 2012, soliicité par un investisseur pour créer un pure-player économique,  il décide de relancer EconomieMatin sur Internet  avec les investisseurs historiques du premier tour de Economie Matin, version papier.  Éditorialiste économique sur Sud Radio de 2016 à 2018, Il a également présenté le « Mag de l’Eco » sur RTL de 2016 à 2019, et « Questions au saut du lit » toujours sur RTL, jusqu’en septembre 2021.  Jean-Baptiste Giraud est également l'auteur de nombreux ouvrages, dont « Dernière crise avant l’Apocalypse », paru chez Ring en 2021, mais aussi de "Combien ça coute, combien ça rapporte" (Eyrolles), "Les grands esprits ont toujours tort", "Pourquoi les rayures ont-elles des zèbres", "Pourquoi les bois ont-ils des cerfs", "Histoires bêtes" (Editions du Moment) ou encore du " Guide des bécébranchés" (L'Archipel).

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