Crise : le gouvernement aide 1 900 entreprises à rebondir

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Par Laure De Charette Modifié le 7 février 2013 à 2h09

Allô monsieur le ministre, ici entreprise en difficulté. Les ministères du Travail et du Redressement productif viennent régulièrement en aide à des sociétés (de plus de 400 salariés) qui rencontrent des problèmes ponctuels ou structurels. Qu’il s’agisse de sauver quelques emplois, d’aider à négocier un prêt, d’assurer une médiation en cas de conflit, de jouer les facilitateurs auprès d’une banque, d’un actionnaire, d’un ­investisseur, d’un fond ou d’un dirigeant : les super fonctionnaires arrivent à la rescousse.

Michel Sapin, ministre du Travail, et Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif, ont présenté hier en Conseil des ministres leur bilan en la matière. En tout, tous dispositifs confondus, 1 900 entreprises en difficulté seraient suivies et prises en charge par l'Etat, même s’il reste difficile de savoir, confidentialité oblige, qui est concerné. Son intervention aurait permis notamment de préserver environ 46 000 emplois (sur un total de 55 500 menacés) et d’aider au déblocage de 440 millions d'euros de crédit pour ces entreprises en mal d’un nouveau souffle.

En fait, rien de vraiment nouveau sous la lune : cette aide est apportée par l’Etat aux boîtes qui connaissent une mauvaise passe notamment par l’intermédiaire du Comité interministériel de restructuration industrielle (CIRI), créé en 1982 et qui a fêté ses 30 ans en septembre dernier. Ce Comité peut aussi bien donner des conseils que faciliter un rapprochement entre deux entreprises ou aider à une restructuration financière ou à un étalement des créances fiscales et sociales. Seul Nicolas Sarkozy a créé la médiation inter-interprises, pour aider patrons et fournisseurs à retrouver le chemin d’une saine collaboration. Et Arnaud Montebourg a mis en place des commissaires pour venir aussi en aide aux PME de moins de 400 salariés.

Seul problème, comme le souligne Slate.fr, « dossier traité ne signifie pas entreprise « sauvée » mais juste dossier « traité ». Ni plus ni moins ».

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Journaliste depuis 2005, Laure de Charette a d'abord travaillé cinq ans au service France du quotidien 20 Minutes à Paris, tout en écrivant pour Economie Matin, déjà. Elle est ensuite partie vivre à Singapour en 2010, où elle était notamment correspondante du Nouvel Economiste et où elle couvrait l'actualité politique, économique, sociale -et même touristique !- de l'Asie. Depuis mi-2014, elle vit et travaille à Bratislava, en Slovaquie, d'où elle couvre l'actualité autrichienne et slovaque pour Ouest France et La Libre Belgique. Elle est aussi l'auteur de plusieurs livres, dont "Chine-Les nouveaux milliardaires rouges" (février 2013, Ed. L'Archipel) et "Gotha City-Enquête sur le pouvoir discret des aristos" (2010, Ed. du Moment). Elle a, à nouveau, rejoint l'équipe d'Economie Matin en 2012.

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